Malaisie
Taiping,le
6.06.2012
Etape:113
kms
Ciel noir et
menaçant,rafales de vent,ondée tropicale juste avant notre départ.
Nous quittons après 5 jours Michel,le Marseillais,lui aussi en
partance pour Kuala Lumpur,en train le trajet ne lui prendra que 6
heures,pour nous c'est une toute autre chanson,400 kms à
parcourir....... dans ma tête un seul but,l'aéroport et
l'Australie!!!!!
Réussissons à
rejoindre l'embarcadère de ferry en passant entre les gouttes,la
route est toujours aussi étroite,le trafic important,nous avons
intérêt à garer nos miches!!!! C'est au moment de l'embarquement
que le ciel se déchaîne en une superbe averse tropicale,qui ne dure
guère,pour l'heure nous nous en foutons,nous sommes à l'abri.
L'accalmie ne dure guère,à peine avons-nous donné nos premiers
coups de pédale,que nous devons à nouveau subir,la colère
céleste,un thé,histoire de patienter à l'abri avant d'entamer
réellement cette étape,qui sera plutôt longue et ennuyeuse.
Une route
parfaitement plate,on se croirait en Belgique,un trafic
important,nuisances sonores,olfactives,région très habitée les
bourgades succèdent aux bourgades,la nature semble se trouver un peu
à l'étroit dans ces régions,peu de place pour la tranquillité,nous
nous enfermons chacun dans notre bulle,question de survie????? Une
chaleur extrêmement présente,nous suons à grosses gouttes,au gré
des kilomètres,les gambettes se font de plus en plus raides,tandis
que notre popotin demande grâce.
Taiping(200'000
habitants),ville à prédominance chinoise,qui jadis fut le théâtre
de luttes maffieuses sanglantes. Les lieux se sont pacifiés,il y
subsistent quelques beaux exemples d'architecture coloniale,le tout
baignant dans une athmosphère tranquille.
Nous
sommes complètement atomisés et n'avons guère d'énergie pour une
visite touristique,nous y trouvons,un petit hôtel,le Malaya,des plus
basique mais propre,pour la somme de 32 Ringit= 8 € (l'hébergement
est définitivement beaucoup plus onéreux qu'en Thaïlande où pour
ce prix nous aurions accès à un hôtel des plus coquet!!!!).
Douche,repas,thé et une
fois n'est pas coutume,un film à la télévision avant de sombrer.
Ipoh,le
7.06.2012
Etape:
92 kms
Neurones en
vrac et tête dans les nuages,la nuit fut bonne,mais difficile de se
débarrasser de cette fatigue «tropicale»,qui semble me coller à
la peau. Il a plu au cours de la nuit,mais celle-ci n'a guère
d'incidence sur la chaleur ambiante déjà fort présente dès le
petit matin. Lorsque j'ouvre l'oeil,mon poussin comme à son habitude
a déjà pris la tangente pour son thé tarik(thé au lait
sucré)essayant lui aussi de son côté de se remettre les neurones
en place,ce qui semble être de plus en plus ardu au fur et à mesure
des jours qui passent sous ses tropiques bouffeurs d'énergie. Barda
emballé,petit déjeuner composé de roti canai(un des vrai bonheur
de la Malaisie,crêpe de pain accompagné d'une sauce de curry),avant
de se remettre à l'ouvrage.
Les
rizières,tout comme la platitude de la route ont disparu comme par
enchantement,l'environnement n'est plus que collines boisées,la
végétation d'origine ayant cédé la place à des hectares de
palmiers à huile,seule la forêt tropicale subsiste au loin sur les
hauteurs. Yoyo permanent, chaleur à crever,trafic infernal,gaz
d'échappement,pollution sonore et olfactive,une petit coin de ciel
bleu dans un univers que je trouve plutôt morose,le bonjour,les
encouragements et sourires des chauffeurs routiers. Il y a vraiment
des moments où nous nous demandons ce que nous foutons là!!! Nos
aspirations sont toutes autres,et seuls nos encouragements mutuels
nous permettent de garder le moral au beau fixe.
Nous abordons bientôt une
région très habitée et industrielle(métallurgie,cimenteries
gigantesques,usines de latex......). Mon poussin n'est pas non plus
au mieux de sa forme,petite courante,les fesses entaillées par la
transpiration, route cahoteuse,rafistolée,bosselée,poussière,feux
rouges omniprésents,qui nous font griller sur place comme des oeufs
sur le plat,difficile de trouver un rythme qui soit tenable. Patrick
comme à son habitude caracole en tête,ayant bifurqué sans que je
ne le voie,je le perds de vue et ne sais plus au cours des 6
prochains kilomètres où diriger mes roues,je me sens complètement
perdue et désœuvrée lorsque se présente à moi la périphérie de
l'immense ville d'Ipoh,des routes et des rues qui courent partout,un
trafic vrombissant et plus de poussin,ne sachant plus à quel saint
me vouer,je m'arrête au bord de la route et attends que le miracle
se produise et il se produira sous la forme d'un petit point qui
petit à petit grandit à l'horizon mon yack et sa monture ont trouvé
le chemin qui menait vers moi,ouf je respire!!!!!
Galérons pour trouver le
coin des hôtels,(nombre considérable de bornes en plus),avant de
pouvoir enfin poser nos valoches et nos fatigues à l'Embassy(hôtel
chinois basique et décrépit)heureux d'en avoir terminé pour la
journée!!!!
Bidor,le
8.06.2012
Etape:72
kms
Malgré une bonne nuit de
sommeil,un réveil difficile,la fatigue reste définitivement
impossible à évacuer et nous accompagnera sans doute jusqu'à la
fin de ce périple en Asie du sud est. A cours d'espèces sonnantes
et trébuchantes,nous sommes obligés de nous rabattre sur un
distributeur automatique de monnaie,les banques n'effectuant pas la
change en Malaisie. La ville d'Ipoh,ne manque pas d'intérêt,quelques
vieux bâtiments coloniaux arborant des couleurs qui me
réjouissent,que c'est beau,j'y aurais bien baguenaudé une petite
journée,mais plus franchement le temps,Kuala Lumpur et surtout
l'Australie ne saurait attendre.
Une étape de la même
veine que les précédents,une route encore plus circulante qui
devient dangereuse,extrêmement étroite,toute en virages,sans bande
de sécurité sur les côtés,vent de face,poussière,pollution,yoyo
permanent,l'heure n'est pas à la balade bucolique,pas franchement
une partie de plaisir,la vigilance est de mise!!!!!
Etape pénible et
ennuyeuse qui se termine dans la petite bourgade de Bidor ,un hôtel
calme et basique où une douche et un lit suffisent largement à
notre bonheur.
Rawang,le
9.06.2012
Etape:110
kms
Des kilomètres qui
s'avalent et défilent en serrant les miches sur notre selle,le long
d'une même route circulante,étroite et dangereuse,point n'est
besoin de s’appesantir sur cette nouvelle étape toute aussi morne
et ennuyeuse que la précédente.
Début de soirée nous
atteignons,Rawang,grande métropole bruyante à une petite trentaine
de kilomètres de Kuala Lumpur,nous tenons enfin le bon bout. Une
chambre minuscule,nos valoches envahissent tout l'espace
existant,nous nous offrons pour 8 € le luxe de la climatisation.
J'avoue avoir hâte d'en finir avec la Malaisie.
Kuala
Lumpur,le 10.06.2012
Etape,4,5
kms la fin en camion
L'approche de la
capitale,ultime étape de ce périple sud est asiatique,me donne du
coeur au ventre pour me remettre au guidon de mon destrier,j'avoue
manquer un peu de courage.
A peine avons-nous roulé 4
kms,que la catastrophe tant redouté prend place en ce début de
matinée. Alors que je redémarre après m'être arrêtée à un feu
rouge,un camion qui ne m'a sans doute pas vue,me serre de beaucoup
trop près,il accroche l'arrière de mon bucéphale,je tangue pour
garder l'équilibre et ne pas tomber,ce que je réussis sans trop
savoir comment,tandis qu'une de mes sacoches arrière est arrachée,le
camion lui ayant roulé dessus,elle git,éventrée,les tripes à
l'air au milieu de la chaussée,mes précieux shampoings,quelques
paquets de henné complètement éclatés,mes fringues baignent dans
une bouillie infâme. Après s'être assuré de ma bonne santé,le
chauffeur est sur le point de prendre la poudre d'escampette sans
autre forme de procès,j'arrive de justesse,le temps que Patrick se
pointe à le retenir. Un malais motorisé s’enquiert de l'incident
et sur notre demande prévient la police. Ceux-ci ne tardent pas à
faire leur apparition,font un rapide état des lieux avant de nous
rediriger vers le poste de police centrale afin d'y faire notre
déposition. Nous laissons nos vélos en garde dans une petite
gargote du coin,prenons place à bord du camion fautif direction les
poulagats. Nous y sommes reçus par d'obscurs sous-fifres,qui nous
demandent de sortir,tandis qu'ils auditionnent pendant des plombes
notre chauffeur routier. Lorsque vient notre tour,ces derniers
semblent peu intéressés par l'affaire,sont incapables de noter mon
pédigrée à partir de mon passeport,et l'on passe ensuite dans le
bureau de la police du trafic,où l'officier plus que débonnaire
passe encore de nombreuses plombes,à l'aide de petites voitures,à
démontrer à notre chauffeur(qui bien évidemment essaye de me
rejeter la faute sur le dos),l'incohérence de ce qu'il raconte. Nous
aboutissons rapidement au noeud du problème,la faute est clairement
établie,mais voilà,notre homme n'a pas d'argent,pas d'assurance
dans deux jours nous nous envolons vers l'Australie,même si le
poulagat voudrait nous faire croire qu'il cherche une solution,nous
savons d'ores et déjà que nous l'avons dans l'os. Je finirai par
obtenir,42 Ringit et après moult palabres,que le chauffeur nous
emmène jusqu'à Kuala Lumpur à bord de son camion. Bien maigre
consolation,je me sens tellement triste de voir ma sacoche dans cet
état et le peu de choses que je possède saccagées,mais je réussis
tout de même à relativiser,tout cela n'est que du matériel et je
m'estime heureuse de ne pas être passée sous les roues de ce foutu
camion,un frisson d'épouvante rétrospective,lorsque j'y pense.
Notre chauffeur,qui au moment
de nous quitter se trouvera franchement désolé(quel faux
cul!!!!),nous lâchera en plein China Town et là je suis agressée
de toutes parts par le bruit,l'intensité du trafic,la pollution,le
grouillement humain,le tournis me prend et je me sens paralysée à
l'idée de devoir circuler au sein de cette jungle urbaine. Fort
heureusement nous sommes au coeur de l'action et nous trouverons
notre logis au nom évocateur «The village»,à proximité,une
baraque immense et décrépite où se croisent des
«Aventuriers»(beaucoup en attente de visas)de tous poils. Un
accueil des plus chaleureux,une aide précieuse pour hisser notre
barda jusqu'au troisième étage. Une chambre des plus basique,la
maison est tout de même bien pourrie et les hordes de voyageurs qui
s'y croisent fort peu soucieux de la propreté des lieux,laissent
bien souvent derrière eux le bordel le plus infâme sans aucun
respect de la vie communautaire.
Vidée
et toujours sous le coup d'une peur rétroactive,je passerai
l'après-midi à tenter de récupérer du malencontreux événement,une
lessive pour redonner dignité à mes vêtements souillés,un peu de
lecture,la coupe d'Europe de foot pour Patrick à la T.V.
Serions-nous à nouveau
poursuivi par la malédiction dominicale,à peine me suis-je couchée
que je sens de forts désagréables démangeaisons,depuis le temps
que je voyage on ne me la fait plus et d'instinct je sais que je
partage mon plumard avec des puces. Branle bas de combat,nous allons
voir le proprio,qui nous fera,désolé(décidément c'est la
journée)déménager dans une autre chambre que nous partagerons avec
une troisième personne. Entre chaleur et gratte,la nuit sera
quasiment blanche. Pour une journée de M... ce fut une journée de
M.... dans toute sa splendeur!!!!!
Kuala
Lumpur(Cempaka),du 11 au 12.06.2012
La tronche de traviole
et les neurones en vrac,nous remballons tout notre barda,nous
déménageons chez Zack couch surfeur qui nous accueille pour nos
deux dernières nuits malaises. Au moment de partir le proprio me
réclame 15 Ringit pour la lessive de la veille,je lui signale tout
de même qu'entre les puces et la chambre partagée,il serait tout de
même correct de sa part de ne point me faire payer pour la
lessive,grand seigneur,il consentira à une baisse de 5
Ringit,franchement pas d'humeur en ce jour,nous nous tirerons sans
autre forme de procès et sans payer.
Devoir traverser toute
la ville pour nous rendre chez notre hôte m'inquiète
passablement,mais au final tout se passera au mieux, poussin en
éclaireur, un trafic point trop dense rendront l'épreuve(pour
moi)acceptable. A l'arrivée,nous sommes accueillis par un Zack fort
sympathique et occupé qui vit dans une immense tour résidentielle
en compagnie de son ami Kent et de ses deux chats,Luini et Luigi,le
tout dans un petit studio. L'accueil y est chaleureux,seul hic,nous
devons quitter les lieux,au cours de la journée,lorsque leurs
occupants n'y sont pas. Nous avons à peine le temps de comprendre ce
qui nous arrive que nous nous retrouvons à la rue,n'ayant sur nous
que nos fringues,pas eu le temps d'emporter un bouquin ou autre à
devoir poireauter jusqu'aux alentours de 19 h 30 dans le meilleur des
cas,quelle poisse,nous sommes si fatigués.
Utilisons le peu
d'énergie que nous possédons encore pour partir à la recherche de
cartons pour emballer nos bucéphales,nous errons tels des âmes en
peine,faisons le tour des fort peu nombreux magasins de vélos des
alentours,nos recherches aboutiront à l'acquisition d'un seul carton
en fort mauvaise état. Nous passerons le reste de l'après-midi à
végéter au 33 ème étage de notre tour,à tuer le temps,entre deux
ronflements pour moi,à admirer les Petronas Towers,qui ont tout de
même fort belle allure,même si nous ne sommes pas en mesure de les
apprécier à leurs juste valeur.
Repas rapide
pris en compagnie de Zack,toujours aussi speed et débordé,nous ne
demandons pas notre reste avant de nous écrouler sur nos couches où
même télévision hurlante et lumière ne nous empêcheront pas de
trouver le sommeil.
Aujourd'hui nous
n'avons pas droit à l'erreur,le seul jour qui nous reste pour
organiser notre départ en avion en compagnie de nos bicyclettes,nous
sommes un peu sous pression.
Zack nous dépose
en ville,il ne nous reste plus qu'à repartir à la recherche de ces
foutus cartons. Sans succès nous écumons le centre ville,avant de
parcourir à pince,un grand nombre de bornes qui nous emmènera dans
le quartier huppé de Bangsar,et là je crois bien que c'est notre
bonne étoile qui se manifeste,un seul magasin de vélo et juste deux
cartons qui seront pour nous,nous n'en revenons pas de notre
chance,voilà déjà au moins un souci d'écarter. A nouveau quelques
bornes à pince sous l'oeil médusé des passants qui nous regardent
progresser en compagnie de nos encombrants compagnons avant que nous
ne réussissions à grimper à bord d'un bus direction,la gare
centrale,grande toile d'araignée où aboutissent toutes les formes
de transport ayant cours à Kuala Lumpur,bus,métro
aérien,trains........ Renseignements pris,il existe un bus navette
directe entre la gare centrale et l'aéroport(situé à quelques 70
kilomètres de la ville)à même de nous emmener pour la somme
dérisoire de 10 Ringit par personne sans supplément pour nos vélos.
Impensable de parcourir toute cette distance à dos de bucéphale
avec nos cartons sous le bras!!!!
Conseil de famille
afin de déterminer une stratégie,nous décidons de laisser nos
cartons à la consigne des bagages,nous reviendrons demain en
compagnie de nos vélos et trouverons un coin pour les désosser
avant de les mettre dans le bus. Même si de mon côté une certaine
inquiétude subsiste, les choses commencent à prendre bonne
tournure,j'ai tout de même hâte d'avoir les fesses posées dans le
siège de l'avion ou ne serait-ce que sur un des siège de
l'aéroport!!!!!
Le
départ vers un nouveau monde
Levés dès potron minet,Zack
s'envole pour son boulot vers l'Indonésie, rencontre volatile,tous
bien trop occupés pour profiter les uns des autres elle fut fort
sympathique tout de même.
Rempaquetage de notre barda
en veillant à bien répartir les poids,retraversée de la ville pour
mon plus grand dam,en face de la gare centrale une station essence
munie d'un karcher,l'endroit à peu près idéal pour les opérations
à venir. Grande toilette pour nos bucéphales,nous ne voudrions pas
d'emmerdes,les Australiens sont très pointilleux quant à la
propreté des véhicules rentrant dans leurs pays),une opération
désossage et emballage,durant laquelle un sympathique employé de la
station nous filera un petit coup de main,qui durera bien 3
heures,avant d'emmener(surtout Patrick),vraiment pas de la tarte tout
notre bazar jusqu'au bus,le reste ne sera plus que du gâteau,nous
nous sommes débrouillés comme des chefs,même nos bagages pèsent
le juste poids presque au gramme près!!!!
Bucéphales et
bagages enregistrés nous trainaillerons quelques petites heures à
l'aéroport en dépensant nos derniers Ringit tout en rêvant à
notre future destination,je peine encore à saisir la réalité,ce
rêve qui me paraissait si lointain il y a fort peu est sur le point
de se réaliser!!!!!
Malaisie
Malaisie,je
ne sais trop que dire de toi,tu as sans doute fait les frais de notre
ras le bol,de chaleur,verdure exubérante,cocotiers toujours
verts.....ce n'est pas que tu es moche mais je n'ai eu que peu de
plaisir à sillonner tes routes bien trop circulantes et un peu
pourries,j'ai peiné à apprécier ta nature uniforme et bien souvent
sale,des lieux bien trop habités où circuler en vélo tient plus du
parcours du combattant que du réel plaisir. Pays riches bien souvent
revêtu de l'habit du pauvre,pays éduqué qui ne prend que peu soin
de sa nature,des guest houses plus que basiques et crasseux(même pas
3 semaines de séjour et confronté 2 fois à des puces). J'ai
cependant apprécié le mélange culturel,ce petit plus qui m'a
toujours fait apprécier malgré tout ce pays,une population
chaleureuse et accueillante et sans doute bien d'autres choses encore
que j'aurais été mieux à même d'apprécier dans un autre
contexte.
Plus
que la Malaisie,en ce jour c'est l'Asie du sud est que je quitte avec
bonheur,un chapitre que j'ai été heureuse d'écrire mais que je
ferme sans regret aucun,persuadée qu'à nouveau nos chemins se
recroiseront!!!
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