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Le vrai domicile de l'homme n'est pas une maison mais la route,et la vie elle-même est un voyage à faire à pied. Bruce Chatwin

samedi 21 avril 2012

Thaïlande Bangkok du 7 au 9.04.2012


Thaïlande

Bangkok du 7 au 9.04.2012
Etape:77 kms

                                                                 

                                                             Surtout ne pas penser à la destination du jour en enfourchant ce matin mon bucéphale,Bangkok,mégapole de quelques 8 millions d'habitants,qui a laissé dans ma tête le souvenir d'un trafic infernal,vision cauchemardesque que j'arrive à tenir à distance,qui vivra verra!!!!Depuis que nous sommes en Thaïlande,inversion du sens de la circulation,nous roulons à gauche,non que cela change grand chose pour moi qui ne sais jamais vraiment bien dans quelle direction j'erre,mais cela ne va peut-être pas me faciliter les choses dans la jungle urbaine à venir!!!




                             La route n'offre guère de surprise,large,plate,circulante,une végétation luxuriante,une chaleur qui n'est pas en reste,un ciel chargé et menaçant,un décor qui depuis quelques jours ne varie guère. Une population toujours aussi sympathique qui n'a de cesse de nous encourager,de nous féliciter,un homme nous offrira une bouteille d'eau tandis que dans une gargote une femme nous offrira un plat supplémentaire,qu'il est bon de retrouver le goût de la générosité humaine!!!!!!!






                                                         A peine avons-nous roulé une trentaine de kilomètres que déjà nous abordons les faubourgs tentaculaires de Bangkok,des panneaux dans tous les sens,des routes en hauteur,qui se croisent s'enchevêtrent,se chevauchent,véritables périphériques qui ne semblent jamais vouloir en finir,je me sens un peu perdue devant le vaste choix qui se présente à moi et comme toujours dans ces situations là je m'en réfère à mon poussin,véritable boussole et bouée de sauvetage,je m'accroche à ses roues tentant de ne pas le perdre de vue une seconde,ce dernier fort obligeamment baissera sa cadence pour se mettre à ma portée,je me sens si petite au milieu du flot de véhicules motorisés. Et pourtant tout se passe dans le calme et la bienséance,pas un coup de klaxon et des chauffeurs qui se montrent prévenants vis à vis de nos montures à pédales. Nous sommes samedi et la circulation est moindre,malgré tout les embouteillages sont bien présents,slalom géant entre les voitures bloquées,changements de file,je zigzague,je tangue,je vire et surtout m'accroche plus que jamais aux basques de Patrick,qui évolue comme une ballerine au milieu du balai des véhicules. Un violent orage nous freinera dans notre progression finalement aisée jusqu'au coeur de Bangkok,je ne me sens pas peu soulagée et contente d'être parvenue à bon port,il ne nous reste plus qu'à trouver de quoi nous y amarrer le temps de notre séjour. Patrick parti à la recherche de notre logis,un nouvel et violent orage accompagné de pluies diluviennes s'abat à nouveau sur nous. Tandis que je patiente,je vois débarquer en vélo chargé de bric et de broc, un homme jubilant de me rencontrer,mais non ce n'est pas un éboueur chargé de la récupération de bouteilles et de cartons,mais bien comme nous un cycliste,Indien de Singapour qui s'apprête à suivre en sens inverse la même route que nous avec à sa traîne un Chinois de Malaisie,excités par la rencontre ils nous prendront en photo sous toutes les coutures avant que nos chemins ne se séparent. Patrick quant à lui s'en revient porteur d'une merveilleuse nouvelle,il a dégoté la perle rare de Bangkok,dans un petit quartier sympathique aux vieilles maisons de tek,animé d'une vie encore toute locale,une belle et grande chambre spacieuse,air conditionné,wi-fi,eau chaude et tranquille pour le prix plus que raisonnable de 250 Bath=~6 €,véritable exploit pour la capitale. De plus notre petit guest se trouve juste à côté du magasin de vélo où nous nous proposons d'emmener nos bucéphales pour révision.




                                                                                   Le temps de retrouver nos esprits,petit café et douche revigorante,nous emmenons nos compagnons de route à la clinique des bucéphales. Nous y sommes reçus par un personnel apathique,pas vraiment enthousiaste qui à part nous annoncer des prix raisonnables????? Nous y laissons nos vélos pour nettoyage et révision les récupérerons demain,à notre tour de quitter les lieux peu enthousiastes.





                                                                     Une journée à traîner mollement nos fatigues dans une moiteur étouffante,à nous balader dans le dédale des rues où malgré l'afflux touristique se cantonnant principalement dans Kao San Road et ses alentours immédiats,j'y redécouvre avec bonheur le grouillement de la vie locale,temples,marchés,stands de nourriture.......J'avais oublié à quel point j'aime cette ville,qui a peu changé depuis notre dernier passage,nous pouvons y retourné sans difficulté sur les traces de notre passé. Un quartier touristique toujours aussi animé,vendeurs de fringues,boutiques souvenirs,restaurants,bars,les masseuses ont envahi les rues de leurs chaises,les touristes s'y entassent,se faisant triturer,malaxer,dorloter,le massage thaïlandais a toujours le vent en poupe,mais les modes évoluent et c'est je l'avoue quelque peu stupéfaite que je découvre d'autres bipèdes,les panards trempant dans des aquariums remplis de petits poissons qui les picorent????






                                                        Récupérons nos vélos,à nouveau rutilants je pourrais presque les croire neufs. Pour mon bucéphale apparemment tout est nickel et rien à changer,du côté de celui de Patrick,câbles de frein et de dérailleurs seront changés,impossible de savoir ce qu'il en est du bruit qui fait couiner son yackounet depuis quelques temps. Nous avons beau attirer leur attention sur ce qui nous paraît clocher et poser des questions,les réponses restes évasives et l'envie d'y jeter un coup d'oeil inexistante. Nous repartons un peu frustré et surtout avec le sentiment que rien ne fut fait sérieusement et qu'une nouvelle révision s'imposera avant que nous ne rejoignions l'Australie,les boules tout ce chemin rien que pour cela.




                                                                                      Lâchons en ce jour vélos, kilomètres encore à parcourir et toutes autres préoccupations pour nous adonner aux plaisirs d'une belle balade sur la Chao Praya(l'immense rivière qui traverse la ville de Bangkok),flânons dans les rues,partons à la rencontre de cette ville pleine de charme et de surprises. Retrouvailles heureuses qui pour un instant oblitèrent le temps.






























































                                                                 Le soir venu,un orage plus violent que jamais déchire la capitale,les forges de Vulcain sont en pleine effervescence,quelques moments de frayeur lorsque la foudre semble tomber non loin de moi,les canalisations saturées n'arrivent pas à suivre,de l'eau à mi-mollet nous devrons patauger pour regagner notre chaumière.



















                                                                    Sentiment de tristesse à l'idée de déjà quitter la ville demain,j'aurais aimé y flâner plus longuement,y prendre mon temps,ce temps,qui presse,file,passe,que l'on attrape,tue, rattrape...... mot éternel et magique synonyme pour moi de toutes les libertés et de tous les possibles,quand cesserons-nous de te courir après????








1 commentaire:

  1. les buildings et coca-cola ont l'air de bouffer à grands coups de grues ces tôles et bâches plastiques au bord de l'eau! sera-ce mieux après?

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