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Le vrai domicile de l'homme n'est pas une maison mais la route,et la vie elle-même est un voyage à faire à pied. Bruce Chatwin

vendredi 20 janvier 2012

Laos petit village le 13.01.2012


                                   Laos

Petit village,le 13.01.2012
Etape: 70 kms

                                                                        Lao PDR ,république populaire démocratique du Laos,cela veut tout dire ou à peu près. Après une superbe et calme nuit de sommeil,réveil en fanfare pour Patrick(tandis que je dors comme un sonneur),une voix nasillarde de femme amplifiée par un mégaphone,semble dispenser à qui doit bien l'entendre,une propagande qui même sans la comprendre à des relents de communisme!!!!!
                                             Ciel chargé et nuages bas, menaçants au menu du jour météorologique,mais les températures restent clémentes. Notre route splendide,rien que pour nous tout seuls se poursuit, à travers une dense forêt équatoriale à la folle végétation exubérante,les montées et les descentes bien plus accentuées que la veille se poursuivent sans répit. Difficile de rester dignes et présentables en passant au travers des petits villages montagnards bien souvent situés au sommet des crêtes,rouge et le souffle court il faut rassembler bien du courage pour coller un sourire sur mes lèvres et répondre de manière joyeuse à toutes les salutations,véritable exercice de style et de self contrôle!!!!
                                                        Ici aussi la vie villageoise est rythmée par les petits marchés où les étals en disent long sur la richesse des habitants,alors qu'en Chine les marchés débordaient de fruits,légumes,vêtements,matériel en tous genres,ici ce sont de pauvres petits étals au choix peu varié de fruits et de légumes,quelques produits de première nécessité,pas de place pour le superflu,seul le nécessaire est en vente. Pour nous cela complique un peu les choses lorsqu'il s'agit de se sustenter,difficile de trouver autre chose que des soupes de nouilles,certes très bonnes,mais qui laisse rapidement place à la faim,il est tout aussi compliqué de savoir qu'acheter en guise de casse-croûte, une petite inquiétude se fait jour dans nos esprits,devrons-nous errer telles des âmes en peine et le ventre creux à la recherche de notre pitance quotidienne????Quelle différence par rapport à la Chine où la bonne nourriture était omniprésente même dans le bled le plus paumé.
                                                                 Au bout de 50 kilomètres nous arrivons à Oudomxai,la plus grande ville du nord Laos,qui reste cependant bien petite,pas vraiment belle,construite de bric et de broc,elle donne le sentiment d'avoir poussé n'importe comment au gré des envies de chacun. Ville carrefour , lieu de passage de tous les routiers de la région,lieu réputé pour sa forte concentration de prostitution. Présence d'une importante communauté chinoise qui tient le haut du pavé,et semble posséder tout ce qui existe comme boutiques,restaurants,hôtels. Le ventre affamé c'est dans un restaurant chinois,tandis que le ciel déverse sur nous sa première ondée laotienne,que nous nous ruerons afin de contenter nos estomacs qui crient famine.
                                                                         Un peu tôt pour s'arrêter en si bon chemin,le ciel s'est calmé,nous décidons de poursuivre notre route sur quelques kilomètres,et la surprise qui nous attend n'est pas forcément des plus agréable,tel le carrosse de Cendrillon qui s'est transformé en citrouille à minuit,notre route s'est franchement détériorée,le beau revêtement lisse et flambant neuf a cédé la place à un bitume lézardé rempli de nids d'autruche,des bout de route ont disparu et ne sont plus que piste et pour courronner le tout,les montées se veulent désormais furieuses,afin de se rappeler à notre bon souvenir,qui ne date guère. Au bout de 20 kms de ce régime la fatigue physique est vraiment présente,pas de guest en vue et nous retournons à notre bon vieux principe du bivouac en demandant à une famille la possibilité d'installer nos couches sous leur maison montée sur pilotis. L'accueil y est des plus chaleureux et la réponse positive est instinctive,on nous y bichonne,nous apportant sièges,eau chaude,nous suscitons curiosité et intérêt mais la population ne se montre point intrusive et n'envahit pas notre espace. Un repas composé de nos sempiternelles soupes de nouilles chinoises,avant que nous ne soyons invités à rejoindre nos hôtes,qui font ripaille en compagnie d'amis,tous réunis dans la seule pièce de vie que comporte la maison,le lao lao coule à flot accompagné d'un repas des plus simple composé de riz gluant, pousses de bambou et quelques verdures. Malgré promiscuité et pauvreté les Laotiens sont des êtres fondamentalement joyeux qui rient et plaisantent volontiers. Nous passerons un excellent moment en leur compagnie avant de rejoindre nos couches à côté des poules et des canards.




































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