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Le vrai domicile de l'homme n'est pas une maison mais la route,et la vie elle-même est un voyage à faire à pied. Bruce Chatwin

jeudi 19 janvier 2012

Laos Na Mo le 12.01.2012


                                 Laos

Na Mo,le 12.01.2012
Etape: 50 kms


                                 1 kilomètre à parcourir en ce matin pour clore le chapitre de ces 3 mois passés en Chine. A la frontière des changeuses de monnaie en veux-tu en voilà qui nous échangent nos Yuans contre des Kips laotiens( 1 € = environs 10'000 Kips). La douane chinoise,un bâtiment opulent,un accueil des plus sympa,déférence et gentillesse,des formalités on ne peut plus simples,pour nos bucéphales et bagages,pas besoin du fastidieux passage par la machine à rayons X. Côté laotien,petites cabanes miséreuses,des douaniers fort peu amènes,qui n'en n'ont rien à faire de nous,des explications peu claires quant aux visas,des questions auxquelles ils ne prennent même pas la peine de répondre: résultat des courses,un visa de 15 jours gratuit pour moi et un visa de 30 jours 32 $ pour Patrick!!!!! Pas envie de se prendre la tête pour le moment nous y réfléchirons plus tard!!!! Même facilité de passage pour nos vélos et nos bagages.
                                La montre est reculée d'une heure,plus que 6 heures de décalage horaire et Welcome to Laos,SAA-BAAI-DII,cette tristesse qui bien souvent m'accompagne lorsque je quitte un lieu que j'apprécie me quitte rapidement pour céder la place à la curiosité et à l'excitation que suscite la découverte de lieux nouveaux,je devrais plutôt dire la redécouverte de ce pays que nous avons déjà visité à 3 reprises au cours de précédents voyages,mais la mémoire étant bien souvent trompeuse c'est avec les yeux d'une première fois que je fais mon entrée dans ce petit pays tout en longueur (du nord au sud 1'500 kms) peuplé de 7 millions d'âmes.       
                                              Côté laotien,une file impressionnante de camions chargés de bois attendent leur passage en douane,non sans avoir transféré leur chargement à bord de camions chinois,en Chine seuls les véhicules avec plaques d'immatriculation chinoises ont le droit d'y rouler.


                                                              Inutile de rêver,les reliefs sont dans la parfaite continuité de ceux du Yunan,à perte de vue,montagnes et collines boisées,une route flambant neuve dont nous n'aurions osé rêver et une certitude,il va encore falloir pédaler dur!!!!!!
                                     
                                  Chine et Laos si proches géographiquement et pourtant si différents,je suis toujours impressionnée de constater à quel point le seul passage d'une ligne terrestre peut tout changer. La route laotienne nous soignera cependant au cours de ce premier jour,quasiment exempte de circulation, plus vallonnée que réellement pentue,elle s'avère un peu moins ardue que celles auxquelles nous avons été habitués au cours de ces dernières étapes. Plus aucune trace d'agitation,une grande douceur a tout envahi pris possession,des paysages,de la population,des villages,je retrouve cette tranquillité et douceur de vivre tellement typiques à tous les pays d'Asie du Sud Est j'avais presque failli oublié à quel point c'est agréable. En cours de route nous assisterons à une scène hallucinante, une voiture ayant dévié de sa route pourtant toute droite a carrément fait son entrée,les murs étant fait de bambous tressés,à l'intérieur d'une maison. Une étape qui nous emmènera, à travers collines où sévit une déforestation galopante,plantations d'hévéas,bananiers , de petits villages endormis qui semblent vivre hors du temps,les maisons de bois aux toits de chaume y sont plus que rudimentaires,une pauvreté apparente et indéniable,une population qui vit dans le dénuement le plus complet. Partout des hordes de mômes crasseux et espiègles qui nous poursuivent de leurs salve de Saa-baai-dii et détalent dès que nous faisons mine de mettre pied à terre,les villageois quant à eux semblent glandouiller sur le bord de la route,les femmes s'occupent de leur nombreuse marmaille tandis que les hommes bâillent aux corneilles,rien à voir avec la population chinoise toujours active et agitée,une population qui elle aussi prend la peine de nous saluer,nous n'y sommes plus habitués!!!!!
Au bout de 50 kms la petite bourgade de Na Mo,enfin de quoi nous restaurer dans une gargote chinoise avant de trouver un petit guest sympa et tranquille pour 50'000 Kips(5 €) la nuit,pas vraiment fatiguée mais cependant contente de me poser là,un peu de temps pour digérer tous les changements et m'acclimater à mon nouveau pays d'accueil. 














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