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Le vrai domicile de l'homme n'est pas une maison mais la route,et la vie elle-même est un voyage à faire à pied. Bruce Chatwin

samedi 17 septembre 2011

Asie Centrale: Le Kazakhstan Aktau du 1 au 4.09.2011




Asie Centrale: Le Kazakhstan

Aktau du 1 au 4.09.2011

Une traversée sans souci sur les flots relativement tranquilles de la mer Caspienne, une excellente nuit bercée par le doux clapotis de la mer sur la coque du bateau,qui semble tout petit au milieu de cette immensité étoilée. Je commence à être envahie par des rêves d'Asie Centrale qui forme comme un grand point d'interrogation dans ma tête:où vais-je encore mettre mes roues????
                                               

                                             La traversée durera 18 heures au loin nous commençons à apercevoir nettement la ville d'Aktau,c'est le moment que choisit notre rafiot pour jeter l'ancre,en milieu d'après-midi. C'est alors une attente qui semble sans fin qui commence,quelles en sont les raisons,nous ne le saurons jamais. Vers 20 h le bateau lève l'ancre pour accoster au port,nous nous croyons bientôt libres,mais que nenni,il faudra encore attendre 2 bonnes heures que douaniers et militaires montent à bord,une liste de passagers à la main ils procèdent à l'appel avant de donner le feu vert pour le débarquement. C'est dûment escortés par l'armée accompagnés de nos fidèles bucéphales,que nous foulons la terre kazakh. Heureusement que nous ne sommes qu'une dizaine de passagers,tant les formalités douanières s'éternisent,un militaire revêche et pointilleux procède à l'épluchage de tous les passeports,la photo de rigueur avant d'apposer le tampon d'entrée dans le pays. Notre passeport nous est rendu sèchement sans mot de bienvenue,que d'austérité!!!
  

                                  


                                    Lorsque nous sommes enfin libérés il est plus de minuit,la ville est distante de quelques 10 kilomètres,hors de question d'effectuer ce trajet dans la nuit,nous sommes bons pour la passer  au port!!!! Patrick n'aura pas besoin d'attendre le petit matin pour que je lui souhaite un bon anniversaire!!!!!





                                    Là nous faisons la connaissance de Damien,un jeune Français qui s'apprête à prendre le bateau direction l'Azerbaïdjan,pays dont il rêve tant il a hâte de quitter le Kazakhstan,pays qu'il n'a pas du tout apprécié,il n'a quasiment que de mauvaises choses à nous en dire?????? Damien nous offrira fort sympathiquement la carte routière du Kazakhstan et le guide de l'Asie Centrale,nous voilà désormais parés de tout le nécessaire. De notre côté nous ne nous étalons pas sur ce qu'il l'attend,chacun son voyage et sa propre expérience!!!!! Une nouvelle nuit blanche des plus froide,chute drastique des températures nocturnes par rapport à l'Azerbaïdjan, à mettre à notre actif!!!!
Le matin qui se pointe toujours bien trop tôt lorsque je suis enfouie sous ma couette se fait vraiment désiré au cours de cette nuit sans sommeil!!!!


                                      Mais tout finit par arriver un jour,l'heure des adieux a sonné et chacun reprend sa route,la nôtre est celle de la ville,étroite,pourrie et circulante,la fatigue aidant,la prudence est de mise.
Aktau,ville de 200'000 habitants,de grandes avenues où s'alignent de tristes bâtisses dont certaines semblent presque à l'état d'abandon, fleurant bon l'ère communiste. L'endroit n'est pas beau et ne respire pas la joie de vivre!!!! A priori peu de différence d'avec les villes visitées précédemment,si ce n'est la population qui arbore pour la majorité des yeux bridés,des cheveux noirs et raides typiques des pays asiatiques.
Le Kazakhstan,9 ème plus grand pays du monde de par sa superficie,15 millions d'habitants,dont 56% de kazakh, 27% de Russes et quelques 3% d'Ouzbek et d'Ukrainien. Dernier pays de la république soviétique à avoir déclaré son indépendance en 1991. Capitale du pays Astana. Bien que le pays n'aie jamais été profondément religieux sa religion principale en est l'islam. La monnaie en est le Tenge,1€ = 210 Tenge.
La fatigue de notre nuit blanche se fait sentir et nous peinons sous la chaleur écrasante,je tente en vain d'atteindre Baurzhan,le couch surfeur sensé nous héberger pour ces futures nuits. Nous en profitons pour nous organiser,changer de l'argent,effectuer notre enregistrement au près de l'OVIR,relique de l'ère communiste il est impératif lors d'un séjour dans ce pays de s'inscrire au près du service de l'immigration(rien que le mot me fait frémir). Au Kazakhstan il suffit de le faire dans les 3 jours suivant l'arrivée , la procédure est simple et ne prend que peu de temps. Alors que nous sillonnons la ville au guidon de nos vélocipèdes(c'est ainsi qu'ils se nomment ici) nous sommes interpellés par un chauffeur de bus,qui descendra de son engin pour nous offrir de l'argent en nous souhaitant la bienvenue dans son pays,nous en restons médusés,certes la somme n'est pas importante,mais le geste tellement inattendu!!! Attablés dans un café,nous avons l'heureuse surprise de voir débarquer,Macha et Andrei,couple de voyageurs russes que nous avions rencontré à Baku,plaisir des retrouvailles nous passons un agréable moment en leur compagnie.
Nous sommes en fin d'après-midi,et comme Baurzhan ne répond toujours pas nous décidons de prendre notre destin en main et d'organiser la suite de notre voyage. Après mûres réflexions il est clair qu'au vu du temps qui nous est alloué dans ce pays et des distances à parcourir que nous ne pourrons pas effectuer tout le trajet en vélo,il faut,pour notre plus grand déplaisir, faire des choix!!!! La décision est alors prise d'effectuer la première partie du trajet en train. L'achat du billet n'est pas simple,une agence en ville qui se prend une commission où personne ne parle l'anglais,nous sommes le 2 et il semblerait que tous les trains soient complets jusqu'au 5. Nous décidons d'enfourcher nos bucéphales afin de nous rendre directement à la gare ferroviaire,la route est des plus circulante,étroite avec le temps qui passe la fatigue ne s'arrange pas. Au bout de quelques 20 kms on nous fait comprendre que la gare se trouve encore à plus de 20kms,nous abdiquons pour revenir en ville épuisés nous finissons par acheter nos billets à l'agence. Départ le 5.09.



                                               En toute fin d'après-midi,enfin une réponse de Baurzhan,via internet qui nous dit être désolé a été retenu sur Almaty pour son travail,ne reviendra que demain vers 23 h. Les bras nous en tombent,toute cette attente pour des prunes. Il nous indique un hôtel où nous rendre,s'engageant à y payer notre séjour. L'endroit un hôtel 3 étoiles des plus luxueux,où nous n'aurions jamais mis les pieds de nous-mêmes,la chambre y coûte 50$,j'hésite mais bien trop fatiguée pour tergiverser nous décidons de faire confiance à notre hôte de demain!!!! A tourner en rond dans la ville nous aurons pédalé plus de 50 kms dans la journée.

                                                    Que la douche est bonne et la chambre douillette,malheureusement nous ne pourrons même pas vraiment en profiter,à peine la tête sur l'oreiller nous nous écroulons comme de grosses merdes,c'est ainsi que s'achève le jour anniversaire pour le moins pourri de mon poussin,je m'en sens toute triste!!!!


                            La ville est définitivement moche et n'a pas grand chose à offrir,la population y est amène et s'arrête régulièrement pour nous faire un brin de causette,à part la mocheté ambiante,le pays me semble plutôt engageant. Durant cette journée d'attente nous avons largement le temps d'observer ce qui se passe autour de nous et d'ores et déjà je peux dire que là non plus la population locale ne crache pas dans la vodka!!!!!!
Baurzhan finit par se pointer vers 23 h,pour nous emmener dans son appartement où règne le chaos le plus total,mais pour l'heure la seule chose qui m'importe c'est une bonne douche(en fait pas si bonne que cela,l'alimentation en eau d'Aktau ne se fait qu'à partir d'eau désalinisée qui poisse et sent la rouille,beurk!!!)et d'un bon lit demain il fera jour!!!


                                                L'endroit où vit Baurzhan est des plus déprimant une zup crade où tout tombe en ruine. Nous passerons la journée en sa compagnie,sympathique et facile à vivre il nous emmènera traîner en ville,au bord de la mer Caspienne,guère plus engageante sur ce rivage que sur l'autre,ils nous offrira à manger et à boire mais ne parle toujours pas de nous rembourser la nuit d'hôtel???? Une journée émaillée de conversations intéressantes l'occasion pour nous d'en apprendre un peu plus sur le pays.
Notre séjour dans cette ville touche heureusement à sa fin,au moment de notre séparation,Baurzhan sort son portemonnaie en nous demandant si nous avons besoin d'argent,ce n'est pas tout à fait comme cela que nous voyons les choses,nous ne demandons pas la charité et nous refusons son offre,la chambre d'hôtel sera pour notre pomme,nous avons notre fierté tout de même!!!!


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