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Le vrai domicile de l'homme n'est pas une maison mais la route,et la vie elle-même est un voyage à faire à pied. Bruce Chatwin

jeudi 17 mars 2011

Jordanie Aqaba 28.02 au 1.03.2011



                           Jordanie

Aqaba:28.02 au 1.03.2011

Les derniers jours de farniente de ce périple égyptien furent agréables et nécessaires aussi bien physiquement que moralement,besoin de digérer les péripéties vécues dans ce pays,faire place nette pour aborder cette nouvelle épopée jordanienne qui m'attend. Opération réussie,je me sens fraîche et dispose et prête à quitter l'Égypte,le sentiment de tristesse étant complètement absent ,non comme au Maroc,j'ai vraiment le sentiment d'avoir fait le tour de ce pays d'en avoir un bon aperçu et d'en avoir bien profité et ai envie de passer à autre chose. Nous qui ne voulions que traverser la péninsule du Sinaï nous aurons au final roulé 3'000 kms dans ce pays. Heureuse d'en avoir une vision plus global et d'y avoir découvert d'autres choses que les monuments et la mer Rouge,dont je n'aurai, à l'instar de Patrick qui s'est tout de même baigné,vu aucun poisson,l'eau étant beaucoup trop froide à mon goût.













A moins de passer par Israël,ce qui n'est pas recommandé,un visa israélien dans le passeport et plus moyen de se rendre dans les autres pays du Moyen Orient , aucun autre moyen que le bateau pour rejoindre la Jordanie. Le passage de frontière est simple comme bonjour,en insistant un peu nous arrivons même à éviter de décharger nos vélos pour passer nos sacoches aux rayons X. La salle d'attente du port ressemble à un immense hangar à bestiaux. Le départ du bateau est annoncé pour 16 h,mais dans notre tête nous sommes d'ores et déjà préparés à une longue attente,les Égyptiens ne semblent pas être adeptes de la précision suisse et effectivement celle-ci s'éternisera jusqu'à 19 h,moment où nous pouvons enfin embarquer. Tout se passe dans le calme et la tranquillité,largement le temps d'installer nos bucéphales,le bateau neuf est des plus confortable. Une fois à bord nous sommes repartis pour une autre longue attente,tout loisir de regarder les nombreux camions jordaniens prendre place à bord et de faire connaissance avec nos compagnons de voyage,qui quasiment sans exception sont des syriens,qui vivaient en Libye et fuient les atrocités qui s'y déroulent à l'heure actuelle,laissant tout derrière eux,maison,argent.....et n'ayant bien souvent comme tout bagage q' une petite valise contenant tout ce qu'il leur reste de leur vie qu'il doive désormais conjuguer au passé. Tristesse d'un véritable exode,déjà connu par le passé,l'Histoire ne cessant de se répéter,comme le dit si bien Gabriel Marquez dans son magnifique livre 100 ans de solitude,le temps tourne en rond et se mord la queue!!!!! Triste et affligée,je me sens complètement impuissante et ne peux que leur offrir,une orange,un gâteau, un sourire,bien peu de choses en somme. Tout au long de ce périple nous irons de connaissance en connaissance,les Syriens sont des plus chaleureux,les invitations pour notre futur séjour dans ce pays pleuvent,nous sommes des plus sollicités,des thés nous sont offerts, il est difficile de pouvoir s'isoler plus de 5 minutes,mais que de chaleur et de gentillesse,je revis ce que nous avions vécu en compagnie du peuple marocain. Il sera 23 h lorsque nous larguerons les amarres et bien qu'Aqaba ne soie distante que de 70 kms nous mettrons quasiment 4 heures pour arriver à bon port. Il est 3 h du matin,les formalités douanières de la rigolade,nous avions laissé nos passeport aux services d'immigration lors de notre embarquement et là il nous suffit de les récupérer avec une immense et agréable surprise,le visa est gratuit et valable pour un mois. Nous pensons y attendre que le jour se lève,mais une fois nos passeport récupérer nous devons quitter l'enceinte portuaire hautement sécurisée. La ville d'Aqaba se trouve à une dizaine de kilomètres,que faire,rouler la nuit sans éclairage ne nous dit rien qui vaille,en même temps pas vraiment le choix et l'absence de véhicules ,la voie rapide grandement éclairée,nous fait enfourcher nos montures en serrant les miches tout de même. Nous savons la Jordanie montagneuse et les montagnes russes que nous trouvons dès notre premier coup de pédale en territoire jordanien laisse présager des difficultés à venir. Quelques terrasses de cafés sont encore ouvertes et les derniers noctambules nous lancent des regards ahuris tout en nous souhaitant la bienvenue nous devons un peu ressembler à des martiens qui débarquent tout droit de leur planète dans cette cité balnéaire.
Trouver une chambre d'hôtel n'est pas le problème,par contre s'y présenter à l'heure indue à laquelle nous arrivons nous fera payer la nuit complète pour les quelques malheureuses heures de sommeil que comptent encore cette nuit finissante. Décidés à poireauter patiemment jusqu'à l'aube, nos corps fatigués sont bientôt envahis par le froid et la fatigue. Cantonnée à mon rôle de gardienne,Patrick parti pour une petite balade s'en revient triomphant,il a trouvé un petit hôtel d'accord de nous accueillir sur le champ.
La Jordanie est un royaume dirigé par le Roi Abdullah,fils du défunt roi Hussein. Petit pays,il ne mesure que 430 kms du nord au sud,et compte une population d'environs 7 millions d'habitants, plus de 60% de la population est formée d'arabes palestiniens. Suite à la formation de l'état d'Israël en 1948,Amman(capitale du pays) a absorbé un flot massif de réfugiés palestiniens et sa population a doublé en l'espace de deux semaines. La monnaie le dinar jordanien équivalent à l'euro. Toujours 1 heure de décalage horaire par rapport à la France et la Suisse.

Aqaba ville de 105'000 habitants située sur les bords du golfe du même nom entourée par des hautes chaînes de montagnes désertiques, à la frontière avec l'Arabie Saoudite,Israël et l'Égypte. L'atmosphère y est tranquille et me permet une immersion toute en douceur dans cette nouvelle civilisation. Aux premiers abords le pays semble plus moderne et plus propre que l'Égypte,on y sent un niveau de vie plus élevé, les Jordaniens sont accueillants et chaleureux s'expriment facilement en anglais. Le coût de la vie y est beaucoup plus élevé,mais ici un prix semble être un prix. Côté régime culinaire il y a de fortes chances pour que ce soit le même qu'en Égypte mais dieu soit loué,je suis sauvée on y trouve aussi de la vache qui rit!!!!!
On y retrouve les petites terrasses de café,les fumeurs de chicha jouant au baggamon,où l'on sert le même thé noir qu'en Égypte,ambiance tout aussi conviviale et relaxe. Les petites gargotes populaires abondent,la population masculine locale semble y manger plus assidument qu'en Égypte. On y trouve également des cafés que je pourrais appeler cinéma,les hommes y boivent le thé et fument la chicha tout en regardant des films au son hurlant sur des écrans de télévision,et je me demande comment ils arrivent à suivre,3 T.V juxtaposées chacune d'elles passant un programme différent,le brouhaha est intense,les sons se télescopent,cela me rappelle le Cambodge où l'on trouvait ce type de cinéma local un peu partout. Petite balade en bord de mer,la plage n'a rien d'exceptionnelle,mais semble le lieu favori des familles jordaniennes qui viennent y pique niquer en soirée.
Toujours fort intéressant le passage d'une frontière,à peine la ligne de démarcation franchie et tout change,paysages,us,coutumes,au terme de ces deux premiers jours dans ce pays,j'ai vraiment le sentiment de me retrouver à tous les niveaux dans un nouveau monde,l'avenir me le dira!!!!








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