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Le vrai domicile de l'homme n'est pas une maison mais la route,et la vie elle-même est un voyage à faire à pied. Bruce Chatwin

vendredi 27 septembre 2013

Népal Katmandou - Narayangath du 17 au 27.09.20


                                                  Népal

Katmandou,du 17 au 19.09.2013

                                               Petit ombre au tableau de ce séjour idyllique,Patrick tombe malade,fièvre,bronchite qui le clouent au lit tout pantelant,il n'a plus qu'à prendre son mal en patience......





                                        Pendant ce temps les préparatifs pour le festival à venir vont bon train,on ne peut pas dire que les Népalais soient très organisés,tout semble se faire dans la précipitation tranquille à la dernière minute,on nettoie,dépoussière,repeint ce qui est à repeindre.......

                                                      Le Népal pays où la religion tient une place prépondérante. La majorité de la population est hindouiste,pratique religieuse étroitement intriquée dans la vie quotidienne,elle comporte un panthéon,complexe et vaste de dieux,source de contes et de légendes. Place à l'Indra Jatra festival qui s'étale sur une durée de 3 jours.

                                          Indra,dieu aryen de la pluie,fut capturé dans un village alors qu'il volait des fleurs pour sa mère la déesse Dagini. Il fut emprisonné jusqu'à ce que sa mère révèle son identité,moment où les villageois le relâchèrent,en retour la déesse Dagini promit de leur envoyer pour les mois à venir de la rosée pour les cultures et d'emmener avec elle au paradis l'âme des personnes récemment décédées. Le festival rend hommage aux personnes récemment décédées et rend honneur aux dieux Indra et Dagini pour les futures récoltes à venir. Le festival débute avec le sacrifice de chèvres et de coqs,la statue de Seto(blanc)Bhairab est dévoilée,de sa bouche coule de la bière(dans laquelle nage un petit poisson)apportant chance et bonheur à ceux qui la boive,celui attrapant le poisson double ses chances de félicité et de réussite. En ce premier jour une immense foule joyeuse et colorée se presse sur les lieux,impressionnant,pujas,offrandes,danses masquées..... vont bon train,l'escarcelle des marchands du temple se remplit rapidement. Ambiance bon enfant,l'occasion pour la population de se réunir,boire,manger....
Bhairab


















Offrandes








Lingham symbole de fertilité









Elephant symbolisant la Déesse Dagini parti à la recherche de son fils le dieu Indra

                                                             Au deuxième jour,sortie de la Kumari Devi(royale),qui parade autour de la ville sur son chariot de bois tirés par des humains en compagnie des dieux Ganesh et Bhairab.

                                                 Le Népal en plus de comporter un nombre phénoménal de dieux et déesses,possède également une déesse vivante la Kumari,contes et légendes abondent pour expliquer ses origines,plusieurs sont présentes dans le pays. La déesse est choisie dans une caste particulière,les Newar. Elle doit être âgée de 4 ans à la puberté,doit rassembler 32 critères physiques strict(couleurs et forme des yeux,ton de la voix.....),et doit avoir un horoscope approprié. Une fois les candidates potentielles trouvées,elles sont rassemblées dans une pièce noire,concert de bruits terrifiants,les têtes de 108 buffles y sont disposés,spectacle qui réussirait à effrayer n'importe quelle petite fille normalement constituée,celle qui réussira à conserver son calme sera clairement la nouvelle Kumari qui comme test final devra(même processus que pour le Dalaï-lama )choisir des objet ayant appartenu à sa précédente consoeur. Le règne de la Kumari,se termine avec la puberté ou en cas de perte importante de sang. Une fois son règne terminé,celle-ci redevient une simple mortelle et quitte ses fonctions en emportant une dote,car qui voudrait épouser une ancienne déesse,sans doute devenue femme capricieuse.

                                            La foule gardée par de nombreux policiers et militaires est à son comble,officiels et gratin sont tous présents. Patrick n'étant point trop gaillard,nous fuyons cette foule trépignante,de la Kumari nous ne verrons que le chariot qui s'ébranle au loin,quel spectacle !!!!!!















                                                       Au troisième jour du festival,la foule s'est clairsemée et dieu seul sait ce qu'ils boutiquent,la vie n'a plus qu'à reprendre son cours normal.







Naubise,le 20.09.2013
Etape:27 kms


                                              Pour moi quitter Katmandou après ces deux semaines d'excellentes vacances,n'est pas chose aisée,assaillie par mes vieux doutes,me demandant si je vais y arriver,me faisant un peu de souci quant au trafic,l'état des routes.......et puis c'est mon anniversaire. Je me suis bien habituée à ma petite routine un peu léthargique,des lieux où je peux me balader les yeux fermés,Aisha dont j'ai fait la connaissance,quelques bons moments en sa compagnie et du shopping,voilà qui crée des liens. Si j'y regarde de plus près,je n'ai plus vraiment grand chose à y faire à Katmandou,ai bien envie de partir à la redécouverte de ce pays que je connais,mais connait-on vraiment un endroit ???? Katmandou m'a toujours fait cet effet,l'envie d'en partir,mais je m'y sens retenue comme par un fil qui dévide son manque de motivation,et je pourrais si je m'en donnais la peine trouver énormément de bonnes raisons d'y rester. Patrick se sent à nouveau bien,les raisons il n'y en as plus vraiment,rien ne sert d'atermoyer,il est l'heure de larguer les amarres,je sais qu'une fois les fesses posées sur mon bucéphale,je me sentirai bien heureuse et toute contente de reprendre la route,car le Népal,ne se résume pas à Katmandou !!!!!!

                                       Avons laissé dans notre guest house un sac avec nos effets inutiles,nos bucéphales s'en trouvent grandement allégés,je m'en réjouis. Derniers thés en compagnie de Aisha et d'Igor,nous prenons congé de tout notre petit monde et rendez-vous dans quelques 3 mois. Il est encore tôt et les rues de la capitale ne sont pas encore trop envahies par le trafic,ces premiers coups de pédale sans stress,donne le ton de la journée,je me sens en confiance et ai déjà presque oublié mes réticences du départ.
                       


                                                      Patrick grand maître de l'orientation devant l'éternel,nous trace la route sans difficulté aucune,ce ne sont pas les panneaux indicateurs qui abondent. Nous nous trouvons rapidement sur la route nationale,direction dans un premier temps Pokhara,trafic chaotique,bus,mini bus,camions,voitures,motos,piétons,chiens........important, gazés et empoussiérés dès les premiers coups de pédale. Katmandou,se situe au fond d'une vallée,rien de plus normal que la route,trous,bosses,bitume qui s'est fait la malle par endroits, se mette rapidement à grimper,longuement mais de manière régulière,pas vraiment dur,le repos de ces derniers temps doit y être pour quelque chose. La capitale disparaît rapidement sous nos yeux pour céder la place à ses faubourgs,bourdonnants,marchés et petits commerces,les maisons se clairsèment,collines déboisées,rizières et cultures,déjà la ville s'est transformée en hameaux. Apercevons au loin quelques montagnes,dont certains sommets un peu enneigés se confondent avec les nuages. Arrivés au sommet de ce que l'on pourrait appeler un petit col,vue plongeante sur les environs,devant nous s'ouvre une grande descente et sa longue file de camions surchargés qui telles des tortures maladroites,partent à l'ascension cahincaha d'une longue et périlleuse grimpette. Le mot descente pourrait sonner de façon joyeuse aux oreilles,mais l'entreprise n'est pas facile,entre route pourrie,éboulements,gaz d'échappement,poussière,des camions qui peinent à se croiser lorsque les virages sont trop étroits,avec un peu d'adresse et de patience,nous finissons par mettre pied à terre à Naubise,cela suffira pour ma peine en ce jour,non que je soie vraiment fatiguée,mais la suite du programme consiste en une longue ascension de plus de 40 kms,nous nous la réservons pour demain.


                                                Naubise,à l'intersection des routes menant à Pokhara et Daman,quelques maisons comme jetées là par le hasard au bord de la route poussiéreuse,gargotes,petits magasins,collines déplumées et leurs rizières en terrasse,lieu de transit plus que d'arrêt,camions et bus s'y ravitaillant au passage. Avons une fois de plus abandonné notre réchaud derrière nous,dans ce pays où les gargotes abondent il nous serait sans doute d'aucune utilité,le chiya (thé) avalé dans l'une d'entre elles sera désormais le rituel de fin d'étape. A notre arrivée quelques villageois curieux s'intéressent un temps à nous avant de continuer leur chemin,quelques mômes dépenaillés et morveux nous regardent de leurs grandes billes noires,déjà ce n'est plus le même Népal. Patrick nous déniche une guest house,pas vraiment miteuse,mais le basique que l'on connaît celui auquel nous sommes habitués et nous fait nous sentir chez-nous. Première urgence et nécessité,une douche,nos visages sont noirs de crasses,avant d'avaler notre dahl bath quotidien. Quelques gouttes de pluie mélangée de soleil,berce nos êtres doucement alanguis. L'impression d'être à nouveau chez-moi,craintes et doutes de la matinée ayant cédé la place à une agréable excitation.

                                               Pas vraiment de quoi fêter dignement mon anniversaire,mais ce n'est que partie remise,Pokhara dans mes souvenirs recèle de savoureux gâteaux.













Palung,le 21.09.2013
Etape: 41 kms

                                    Ahanant dans les montées,crissant dans les descentes le ballet continu des camions tout au long de la nuit,ne nous permettra guère de fermer l'oeil,comble de malchance,au matin,je me réveille malade,bronchite carabinée,nez qui coule.....la totale pas vraiment la forme olympique,mal digéré mon année supplémentaire,mais plus probablement l'orgie de vapeurs diéséliques poussiéreuses ingurgitées la veille. Je ne me sens pas très vaillante en enfourchant mon bucéphale, le patelin est bien trop bruyant pour que j'imagine y passer une journée supplémentaire.

                                                   N'avons pas choisi la route la plus facile ni la plus courte pour nous rendre à Pokhara,quittons la Prithivi Rajmarg Highway pour emprunter la Tribuvan Highway,nom bien pompeux pour cette étroite bande de bitume même pas suffisamment large pour que deux camions puissent s'y croiser décemment que nous espérons beaucoup moins circulante,cela ne doit pas être bien difficile. Naubise 830 m d'altitude,étape sportive qui nous emmènera en 30 kilomètres de rude grimpette au col de Tistung 2030 m. La route en meilleur état qu'imaginée,est quasiment exempte de toute circulation,de temps à autres un truck pétaradant et fumant,une moto,une voiture bien souvent neuve,importée tout droit d'Inde,à part cela une paix royale. Après 3 kilomètres de douce grimpette,notre serpent de bitume se veut plus montueux,l'effort est rude. Vallées,montagnes escarpées,cultures en terrasse,rizières,légumes,accrochés sur les crêtes petits hameaux fermiers. Croisons femmes et enfants s'adonnant à la récolte du bois,bergers et leurs troupeaux de chèvres,enfants marchant sur de nombreux kilomètres pour se rendre à l'école, chiens gueulards mais trouillards,tout un monde qui semble vivre hors du temps au rythme de la campagne et de son dur labeur,un monde certes pauvre,ici rien de superflu juste le nécessaire qui rime avec survie. Disséminées le long de notre chemin gargotes bienvenues,l'occasion d'y boire un thé et de papoter avec la population locale,qui ne s'étonne point de nous voir en compagnie de nos montures,ils ne s'extasient pas non plus devant nos exploits physiques,la rudesse de la nature,ils connaissent bien et eux n'ont pas le choix,leurs quelques mots d'anglais servant à poser telle une ritournelle les questions rituelles décrivant tout notre pédigrée,provenance,nom,âge,nombre d'enfants(toujours aussi effarés d'apprendre que nous n'avons pas de fils)......les mêmes interrogations qui sévissaient déjà il y a fort longtemps,Népal pays immuable où rien ne semble vraiment changer. L'accueil est en général sympathique,même si bien souvent on essaye de soutirer à ces blancs, forcément riches quelques roupies supplémentaires,c'est de bonne guerre,dans l'une d'entre elle,accueil particulièrement chaleureux,on nous y offrira le thé,geste toujours aussi émouvant et touchant. Quelques mômes joyeux nous pousseront tout en effectuant une vaine tentative de chapardage,les chenapans !!!!







                                                  Le soleil cogne,la lenteur de notre progression me sape par moments le moral,les heures passant,la fatigue s'installe pleinement.......c'est avec un grand soulagement que j'entends un Patrick tout joyeux qui me crie au loin que ça y est nous y sommes,le col de Tistung(2030 m) est atteint,bien que l'étape ne soit pas terminée,j'en pleurerais presque de Bonheur. S'amorce ensuite une descente de quelques 10 kilomètres que je ne vois pas d'un très bon oeil,d'une part,le bitume miteux nous oblige à la prudence la plus extrême et d'autre part je sais qu'il va falloir regagner tous les mètres perdus!!!!! Superbe vallée de Palung qui étale devant nos yeux,ses cultures en terrasse d'un beau vert éclatant( riz,choux,courge...),sa petite rivière en fond de vallée,ses crêtes,paysages au relief découpé où l'Humain y a petit à petit et inexorablement grignoté la forêt.














                                                           Un premier guest house se présente miraculeusement sur notre chemin,je me vois déjà déposer armes et bagages pour ce jour,l'accueil y est chaleureux,quant à la chambre la réponse est négative,les lits sont trop petits pour nous!!!!!! Celle là on ne me l'avait jamais faite !!!!!


                                                 Palung,première vraie bourgade rencontrée en ce jour,nous sommes morts et comptons bien nous y arrêter. Le Ganga Lal Momo Hotel,pourrait bien faire l'affaire,gargote au rez-de-chaussée et en fait d'hôtel,la famille loue ses propres chambres aux visiteurs qui se sont égarés dans le coin,chambre des plus basique,sans douche ni WC,mais nous n'en n'avons cure n'aspirons qu'à nous poser. Rapidement nous devenons l'attraction du village,les questions fusent de partout,la foule s'attroupe autour de nous,pas facile de rester attentif à tout un chacun,répondre aux questions avec patience et sourire alors que nous n'aspirons qu'à une chose,la tranquillité en savourant notre thé de fin d'étape avant de nous enfouir sous la couette.


                                     Repas avalé,ventre repu,nous pouvons enfin nous réfugier dans notre chambre et laisser s'abattre sur nous ce sommeil tant désiré et mérité,rideaux !!!!!!











Daman,du 22 au 24.09.2013
Etape:12 kms

                                         Pas un bruit n'est venu perturbé notre superbe nuit de sommeil,5 h 30 du matin,réveillés en fanfare par les adolescentes dont nous occupons la chambre,grands préparatifs pour se rendre à l'école,les boules!!!! Au réveil je me sens dans un état pitoyable,mal partout,nez et bronches en déroute,Patrick quant à lui n'est pas non plus complètement remis de ses propres mésaventures. Je sais l'étape point trop longue,cela me donne le courage de remonter en selle.









                                                        Superbe route montueuse,nous offrant des vues spectaculaires sur la vallée de Palung en contre bas,c'est avec des trémolos d'admiration et d'émotion que nous voyons timidement poindre entre les nuages toute la chaîne de l'Himalaya,dieu que c'est beau. Superbes forêts,hameaux,cultures avant que nous n'atteignons Daman ( 2322 m d'alt.),bourg éparpillé,le centre du village ne compte guère que 3 guest house restaurant,l'endroit respire calme et sérénité. Patrick nous dénichera un peu à l'extérieur de celui-ci,une maison décatie qui a connu des jours meilleurs,le Sherpa lodge,chambre basique et propre entourée d'un carré de verdure,endroit idéal pour tenter de retrouver un peu figure humaine.



                                               Séjour des plus agréable qui s'organise au rythme tranquille de siestes dont nous avons grand besoin,petites balades. Malgré l'altitude les journées sont encore chaudes et les nuits pas encore froides,derniers vestiges de la saison des pluies,les nuages envahissent le ciel en milieu de journée,pour s'accrocher aux montagnes et les cacher à notre vue. Pas besoin de déborder d'activités pour se sentir heureux dans un tel cadre,passons de longs moments à observer la vie villageoise,le ballet des femmes ramenant leurs immenses sacs de feuillages servant de litière aux animaux, bergers qui de bon matin emmènent leurs troupeaux de chèvres pâturer. Comme bien souvent encore au Népal,les maisons n'ont pas l'eau courante,vaisselle et lessive se font à l'extérieur,tandis que chiens,poules,chèvres,mômes s'égaillent aux alentours. Une vie peut-être rude,mais qui pour se vivre prend tout son temps,le temps ce luxe,que nous avons chez-nous perdu depuis bien longtemps déjà.




Home sweet home le Sherpa lodge


















Le cantonier du billage 









Hetauda,le 25.09.2013
Etape: 58 kms






















                                                                      Après avoir pendant 3 jours craché mes poumons tandis que ma cervelle s'échappait de mon nez,je me sens un peu mieux pas encore totalement remise loin s'en faut,mais ce n'est pas en restant perché un jour de plus sur ma montagne que les choses s'arrangeront définitivement,suffisamment en forme pour reprendre la route.
  

                                           Soleil peu présent jouant à cache avec les nuages,brume s'accrochant aux pics montagneux élevés,je n'aurai pas le bonheur de pouvoir les contempler pleinement une dernière fois,mais les savoir là suffit à mon bonheur. Prenons congé de notre petit monde et de ces lieux plus que plaisant en compagnie d'un bon chiya avant que ne s'amorce la grimpette de 3,5 kilomètres nous emmenant au col de Simbhanjyang ( 2488 m). Au fur et à mesure de notre ascension la forêt se raréfie pour céder la place à quelques pâturages,chemin faisant rencontrons grand nombre d'enfants se rendant à l'école,pauvres bergers en compagnie de maigres troupeaux de biquettes et de vaches,l'arrivée au col est annoncée par de nombreux drapeaux tibétains qui flottent au vent,énormes massifs de rhododendrons qui ne sont pas en fleurs ce n'est pas la saison. Un petit hameau y est perché sur les hauteurs,la brume ne nous permet malheureusement pas d'accéder aux magnifiques vues qu'offre la situation panoramique.

                                                             Comme tout bon col qui se respecte,le vent y souffle et la fraîcheur s'installe,le temps d'enfiler une petite laine avant d'entamer le grand plongeon,descente de 50 kilomètres entrecoupée de quelques brèves petites grimpettes niquent les pattes. La circulation reste toujours aussi erratique,principalement constituée de voitures importées d'Inde,nous sommes vraiment étonnés de trouver une route aussi praticable et en bon état,certes un peu bosselée sur certains tronçons,mais pas vraiment de quoi se plaindre. La nature en ce jour nous offre son plus beau spectacle,montagnes recouvertes de denses forêts(cela est devenu tellement rare au Népal),vallées qui se chevauchent,brume s'accrochant telles des guirlandes à la cime des arbres,cascade. Tous les 5 kilomètres,des cantonniers habillés d'orange,munis d'une brouette et son drapeau orange et d'une pelle s'affairent mollement dans les caniveaux,arrachant les mauvaises herbes à la main,rebouchant par ci par là un trou,au vu de la fébrilité qui accompagne tous leurs actes ils ne doivent pas être payé cher!!!!








                                                        Vu d'en haut la route dessine d'impressionnants lacets,virages en épingle à cheveux qui rapidement nous font perdre de l'altitude. Les paysages changent au gré des kilomètres qui défilent,la dense forêt a cédé la place à des forêts de pins plus clairsemée,pins sur lesquels sont pratiquées des entailles et suspendus des gobelets afin d'en récupérer la résine qui servira à la confection d'encens ou de bonbons et autres sucreries. Sur le bord de la route s'égaillent tout une tribu de langhurs argentés qui s'effrayent sur notre passage et disparaissent en sautant de branches en branches. Une petite gargote fera le bonheur de nos ventres affamés,succulents alu chop(beignets de pomme-de-terre),l'occasion d'une rencontre très touchante avec son jeune propriétaire,âgé de 21 ans,il nous raconte qu'il a été travaillé au Koweït durant un an,expérience pas vraiment des plus plaisante,a du revenir au pays lorsque ses deux parents sont décédés en l'espace de peu de temps,étant l'aîné d'une fratrie de 5 enfants il a désormais la charge de ses frères et soeurs,pour lui le destin semble déjà tout tracé.


                           Seule ombre au tableau,une attache du porte bagage avant du yackounet de Patrick,cède,usure et secousses ont eu raison de lui,avec le temps va tout s'en va........ Réparation de fortune avant de reprendre la route.

                                      Moiteur et végétation (bananiers....)tropicales s'installant en perdant de l'altitude,les hameaux se font plus nombreux,en fond de vallée les cultures reprennent leurs droit,patchwork déclinant toute une palette de vert,une population chaleureuse qui nous accueille de leur tonitruant namaste. La traversée des Mahabharat Range est ainsi terminée. Forte présence militaire marquant l'entrée d'une petite gorge,avant que les signes de la civilisation toute proche se font de plus en plus présents,voitures,bus,tuk tuk,tracteurs,rickshaw wallah.....




































                                                         Hetauda,ville bourdonnante et vibrante de couleurs,après le calme de la montagne il y règne un joyeux chaos et comme dans toute chose chaotique il n'est finalement pas difficile d'y trouver sa place,le trafic est beaucoup plus inquiétant vu de l'extérieur,les véhicules ne roulent pas vite,il suffit de se préoccuper de ce qui se passe devant en suivant le flot et Inch Allah!!!!! La ville regorge de magasins de tissus et de tailleurs,à voir toutes ses couleurs,j'en remplirais volontiers mes sacoches !!!!!!

                                                                Patrick,nous déniche(et oui c'est son job),un guest sympa,chambre basique et propre,arrangée autour d'une petite cour intérieure. Patrick n'est toujours pas vraiment en forme,à nouveau de la fièvre et grosse fatigue,de mon côté,il semblerait que les choses s'arrangent un peu. Flânons le temps d'un thé,pas besoin de s'inventer des tonnes d'activités pour être au spectacle. Repas avalé,notre couche de fakir(les matelas dunlopillo,ils connaissent pas vraiment dans ce pays),nous tend les bras,mais voilà,les choses ne se passent pas vraiment comme espérées:quelques piqûres et gratte,Patrick met cela sur le compte de moustiques,mais mon instinct aiguisé pour ce genre de choses(la force de l'habitude),me fait plutôt pencher pour des bed bugs(puces de lit),après nous être bien fait piquer,tourner,virer nous repérons enfin une de ces infâme petite bestiole,il est minuit,branle bas de combat,nous réveillons le gardien et déménageons de chambre,maintenant je peux vraiment dire que je suis au Népal !!!!!





















Narayangath,du 26 au 27.09.2013
Etape:79 kms

                                                            Nuit un peu courte,mais finalement pas si mauvaise,la tête un peu de travers au réveil,mais le Népal est un pays que nous avons envie de savourer avec lenteur,petit il ne nous oblige pas à la précipitation.

                                                        Nous abordons désormais la plaine du Teraï,grenier à riz du Népal,une étape bien différente de celle de la veille,route praticable de qualité variable(les trous sont bouchés à l'aide de grosses caillasses,pas suffisamment d'argent pour de l'asphalte),circulation plus importante mais tout à fait raisonnable. Notre serpent de bitume ondulant,nous emmène à travers rizières d'un vert éclatant,hérissées de quelques bananiers,forêts de tek,hibiscus...... et de nombreux hameaux(après Katmandou,le Teraï est l'endroit le plus peuplé du Népal). La chaleur est importante,les kilomètres défilent allègrement mais notre forme n'est toujours pas olympique et la fin d'étape vent dans le nez nous met un peu à la peine.

Narayangath,ville importante,carrefour routier,endroit où l'on passe plus que l'on s'y arrête. La ville affiche des airs de prospérité,bâtiments flambant neufs qui dénotent avec les rues commerçantes,marchés poussiéreux,petits artisans,échoppes....grouillante de monde et bruyante elle n'a rien à envier à ses voisines indiennes,la frontière n'est guère éloignée.

                                        Chambre vraiment sympa,dénichée par ma tendre moitiée,tranquille selon les standards népalais et propre,inspection consciencieuse des oreillers et matelas,mais pas facile de les repérer ces foutues bed bugs qui sortent et se mettent sur leur 31 avec la chaleur de notre corps !!!!! Patrick a à nouveau de la fièvre et se sent très fatigué,il m'inquiète cet homme qui a de la peine à s'écouter.....


                                                           Journée de repos à flâner,se reposer,juste être et se sentir heureux !!!!













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