Cambodge
Phnom
Penh,du 18 au 21.03.2012
Réveil en douceur,pas de
précipitation en ce dimanche matin,une valoche contenant le
minimum,nous nous apprêtons à abandonner nos bucéphales afin de
nous rendre dans la capitale via les transports en commun,pas trop
envie de se coltiner le trafic de Phnom Penh au guidon de nos vélos,
obligés de revenir sur nos pas, avons choisi une solution économique
pour nos organismes parfois mis à rude épreuve en raison de la
chaleur qui sévit en ces lieux,petit pincement au coeur au moment de
laisser nos fidèles compagnons,cela fut tellement rare au cours de
ce voyage,nous espérons les retrouver le plus rapidement possible et
ne point trop nous attarder dans la grande ville. Nous prenons place
à bord d'un taxi collectif qui avec l'aide du personnel du guest
house ne sale pas les prix,nous sillonnerons la bourgade en long en
large et en travers avant que le véhicule ne soit plein et puisse
prendre son envol,et oui l'essence est chère ici au Cambodge,plus de
1 € le litre,pas étonnant que le nombre de véhicules sur les
routes soit aussi restreint.
A bord de notre bolide
climatisé et tressautant sur la route rafistolée,les paysages
défilent à grande allure sans que ne perle la moindre goutte de
sueur sur nos fronts,mes fesses sont bien calés sur les sièges
moelleux,que demande le peuple,je ne peux que me réjouir de tant de
facilité,une campagne morne et plane,une végétation sèche où
ruminent mollement quelques bovidés faméliques. Un spectacle
quelque peu monotone.
Il est sûr qu'à voyager
depuis des mois au rythme de mes roues,j'en ai perdu tout sens de la
réalité,dès qu'un véhicule dépasse les 40 kms/h j'ai le
sentiment que nous pourrions à tous moments nous faire arrêter pour
un effroyable excès de vitesse. Le respect des règles routières
n'est pas non plus l'apanage des Cambodgiens,l'inconscience est
totale,dépassements sauvages,véhicules en surcharge et j'en passe
mais qui devrait s'en soucier,au cours de notre séjour
cambodgien,n'avons assisté à aucun contrôle routier,la police
semble aussi laxiste qu'invisible.
Phnom Penh,capitale du pays,2
millions d'habitants,la grande dame a fait peau neuve depuis notre
dernière visite,elle semble désormais vouloir jouer dans la cour
des grands,elle étale ses buildings flambant neufs,ses galeries
commerçantes,nous n'y reconnaissons rien de ce que nous avons
connu,des vieux quartiers disparaissant petit à petit pour laisser
place à du beau béton tout neuf,quelques marchés locaux,l'endroit
n'est pas déplaisant et l'agitation pas aussi intense que nous ne le
pensions.
N'avons guère envie de naviguer
dans la chaleur urbaine infernale,nous trouvons rapidement refuge
dans un guest,chambres basiques et prix corrects pour la capitale où
nous attendons patiemment le lendemain afin d'effectuer nos démarches
administratives,unique raison de notre présence en ces lieux.
Ambassade de Thaïlande,les
démarches y sont simples,le seul hic,nous devons attendre 3 jours(en
pleurant un peu,sinon 4)afin d'obtenir le sésame nous permettant un
séjour de deux mois dans ce pays.
Les
visites touristiques ne sont toujours pas au goût du jour,nous
mettrons à profit ces moments d'inactivité pour mettre en place la
suite de notre voyage ce qui n'est pas une mince affaire,mais notre
persévérance finit par payer et tout à coup tout va très
vite,obtention de nos visas en ligne pour l'Australie et dans la
foulée achat de deux billets d'avion destination Perth(Australie)
pour le 13 juin,voilà que mon vieux rêve se réalise,j'en
attraperais presque le tournis et mettrai un certain temps avant de
réaliser la réalité de la situation,j'exulte!!!!!
A l'ambassade de thaïlandaise,avons fait la connaissance de Kerstine et Sascha,couple
allemand qui sillonne le monde à moto,nous nous retrouvons
régulièrement pour partager quelques beaux moments et quelques
bières à la santé de nos visas thaïlandais,australiens et
pourquoi pas à nos billets d'avions toutes les raisons sont bonnes
pour se rincer la glotte.
Nos visas en poche,une dernière
nuit à Phnom Penh,dont nous ne ramènerons,en guise de souvenir,
qu'un seul cliché de 3 pochtrons devant une bière,il est vrai qu'à
part la route nous emmenant à l'ambassade,notre piaule,le bar nous
n'aurons pas vu grand chose d'autre de la ville et cela fut bien
suffisant.
Takeo,le 22.03.2012
Retour à Takeo,où nous
retrouvons avec grand bonheur nos bucéphales qui commençaient
sérieusement à nous manquer. Heureux de retrouver la campagne,la
tranquillité de cette sympathique petite bourgade et les délicieuses
pâtes du marché. Le bonheur est parfois composé de bien peu de
choses!!!!!
Kampot,le
23.03.2012
Etape:
90 kms
L'heure n'est plus à la
fainéantise,il est temps de remettre mon bleu de travail. Ces
derniers jours ayant été des plus lascifs c'est avec grand bonheur
que je retrouve mon bucéphale et la route,retour à la case
départ,destination Kampot.
Nous préférons à la
route intérieur,bosselée,fatigante et plus longue,la NH4 toute
refaite grâce aux deniers de l'état américain,bien que plus
circulante,nous y sommes à l'aise grâce à la bande de sécurité
sur le côté. Nous voguons par vent de travers, à travers des
paysages connus,à perte de vue rizières sèches attendant la saison
des pluies,troupeaux de buffles d'eau cherchant pitance,vergers de
manguiers,voilà qui nous réjouit nous pourrons poursuivre notre
cure de ce succulent fruit. Un soleil voilé,une lumière aux reflets
d'acier,l'énergie déployée est intense,j'ai tellement mal aux
fesses que j'ai l'impression d'avoir passé la journée assise sur
une planche de fakir, la fatigue commence à se faire méchamment
sentir dans l'après-midi et c'est avec grand soulagement que nous
atterrissons à Kampot,cassés cuits durs.
Y trouver
une chambre la croix et la bannière,la sympathique petite bourgade
coloniale attirant les foules de touristes presque tous les petits
hôtels affichent complets,là aussi la persévérance finit par
payer et le soulagement est total lorsque enfin nous pouvons poser
nos fesses au Kampot guest house,chambre moelleuse à souhait pour 6
$. Rencontre avec un cycliste allemand en vacances dans la région
qui fort sympathiquement nous offrira la carte de Bangkok. Il ne nous
reste que l'énergie suffisante pour un petit tour au marché où une
petite gargote nous attend pour satisfaire nos estomacs affamés,un
jus de fruit en guise de dessert avant de sombrer dans les bras de
Morphée.
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