Pays du Caucase:La Géorgie
Vardzia,le 05.07.2011
Etape: 63 kms
En raison du système de visa imposé dans les régions d'Asie centrale,notre temps en Géorgie est malheureusement compté et malgré la fatigue et l'envie de flemmarder il est plus sage de reprendre la route.
Je ne peux que déplorer le peu de temps que je vais passer dans ce pays, et nous y sommes à peine arrivés que déjà nous nous disons qu'il faudra y revenir,tant ce petit pays a l'air riche et intéressant. Pour l'heure nous allons essayer d'en tirer le maximum et surtout ne pas manquer les belles choses qui se trouvent le long de notre route.
Petit pays certes,mais un concentré montagneux et une route des plus pentue,cette étape sera en grande partie ascendante,peu de descentes pour nous permettre de respirer un peu,mais dieu que c'est beau et sauvage. La route est toujours aussi belle et aussi peu circulante,le bonheur de rouler dans les campagnes est au
rendez-vous.
Mes baskets quant à elles,déjà fortement éprouvées par leur 11 mois de voyage n'ont pas du tout apprécié l'étape de la veille, c'est avec grande tristesse que je dois me séparer de mes fidèles compagnes,qui finiront lamentablement leur vie dans une poubelle. Incroyable moins on possède de choses et plus on y tient!!!!!
Tout en s'élevant et en suivant le cours de la magnifique rivière Mtkvari aux eaux claires et impétueuses,nous passons à travers forêts,étroits canyons,éperons rocheux,le tout très verdoyant noyers,cerisiers,au loin, les montagnes pelées du Caucase. Tout au long de la route des ah et des oh!!! tant la nature est belle. Tout cela n'est pas de tout repos pour nos petits mollets,la chaleur est digne des fourneaux de Satan,nous avançons tranquillement profitant pleinement de toute cette nature exubérante.
A l'intersection des chemins menant à Varzdia,sur un éperon rocheux se dresse fièrement la forteresse de Khertvisi,un peu fatiguée,mais nous pouvons le lui pardonner,datant du 10 ème siècle elle est l'une des plus ancienne de ce pays.
Après quelques montées bien senties nous arrivons finalement en vue de Varzdia,les lieux sont idylliques,une petite gargote en bord de rivière où nous demandons la permission de planter la tente pour la nuit,celle-ci nous est accordée sans difficulté aucune,par contre si l'on veut utiliser les tables pour y manger cela nous en coûtera 5 €!!!! Rencontres avec quelques Géorgiens sympas qui sont prêts à étancher leur soif à une bouteille de vodka qu'elle que soit l'heure du jour ou de la nuit,incroyable la tête de maffieux que peuvent avoir la plupart d'entre eux.
Planter la tente est le dernier effort que je consens encore en cette journée,la ville troglodyte de Varzdia et son monastère attendront demain pour recevoir ma visite!!!! Pour moi relaxation avec quelques mots croisés bercée par le chant de la rivière,tandis que Patrick beaucoup plus courageux partira explorer les alentours. Notre régime alimentaire ne varie guère depuis quelques semaines,pain,fromage,tomates,con-
combre,poivron,mais il fait tellement chaud que nous n'avons guère d'appétit pour autre chose. Ayant avancées nos montres d'une heure les journées sont plus longues et nous sommes obligés de patienter et d'attendre que jour et chaleur tombent avant de nous coucher. Mais ce moment en bord de rivière est des plus agréable,n'y manquent que le feu de bois,les cervelas à griller et les amis.
Achalkali,le 06.07.2011
Etape: 53 kms
La cité monastère troglodyte de Varzdia datant du 12 ème siècle est un symbole culturel de la Géorgie et tient une place particulière dans le coeur de ses habitants. Réduite à l'heure actuelle à l'état de musée où seule la vie touristique l'anime,la voir de loin nous suffira amplement et nous lui préférerons le monastère,toujours peuplé de pieuses et ferventes nonnettes. Encore une fois la croix et la bannière pour y parvenir,décidément toutes les communauté religieuse de la terre ont l'art d'aller se percher dans des coins difficilement accessibles,bon bien souvent c'est ce qui fait toute leur beauté!!!!! Comme chez les moines de Sapara,l'accueil est des plus réservé et l'austérité règne en maitre,ce n'est pas précisément la maison de soeur sourire. C'est l'heure de la prière au moment de notre passage,permission nous est donnée de pénétrer dans la petite église(les femmes doivent se couvrir les cheveux,décidément nous n'en sortons jamais!!!),l'instant est des plus solennel,les chants de toute beauté et je marche un peu sur des oeufs,le sentiment que l'air est un peu dense à respirer!!!!!Reste que l'endroit est magnifique respirant le calme et la sérénité.
C'est un peu à contre coeur que nous nous arrachons à ces lieux pour poursuivre notre route. La route retour jusqu'à Khertvisi est nettement plus facile dans ce sens. Tandis que Patrick est parti visité le petit Vani monastère juché dans la montagne,dont il ne reste plus grand chose,je ferai la connaissance express d'un cycliste bulgare,parti de chez lui il y a quelques 2 semaines,il a traversé toute la Turquie et quasiment fait le tour de la Géorgie,lorsque je lui fais remarquer qu'il me paraît être rapide,il me certifiera que non,en Turquie ses étapes étaient de 150 kms par jour et depuis la Géorgie qui est tout de même beaucoup plus montagneuse,il n'en parcourt plus que 100. Une fois ceci dit il saute sur son vélo et s'en repart ventre à terre,tandis que je reste scotchée sur place les bras
ballants,interrogative ayant presque le sentiment d'être complètement nulle!!!!
Tandis que nous sommes arrêtés en train de siroter un coup devant la forteresse de Khertvisi,nous le verrons passer telle une fusée,juste le temps de lever la main en guise de salut et même pas celui de s'arrêter,je révise le jugement sur ma personne et pour la peine m'allume une clope et me demande cette fois-ci comment fait notre ami bulgare pour profiter de la nature,des rencontres de toutes ces belles choses que nous offrent la route et le voyage?????
Paysages et terrains seront de la même veine jusqu'à la fin de cette étape. Achalkali,une petite bourgade animée non loin de la frontière arménienne,que nous franchirons demain,pour ce qui est d'un hôtel pas la peine de rêver,encore une fois,nous n'avons quasiment plus un sous géorgien,cette fois-ci,en poche. Toujours conditionnés par nos expériences turques,la fin d'une étape nous voit bien souvent à la recherche d'une station service. En Géorgie,elles offrent bien souvent un air lamentable quand elles ne sont pas totalement abandonnées ou fermées. En ce jour,en voilà une qui affiche un bon air pimpant de santé,l'accueil y est très sympa,mais nous ne sommes pas en Turquie, on nous indique un champ juste à côté où nous pouvons planter notre guitoune,nous qui avions espéré nous épargner cette tâche,nous sommes refaits,mais bénéficierons d'une superbe vue sur des champs de patates et immeubles communistes!!!!!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire