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Le vrai domicile de l'homme n'est pas une maison mais la route,et la vie elle-même est un voyage à faire à pied. Bruce Chatwin

jeudi 20 janvier 2011

Maroc Premiers coups de pédale



Les premiers coups de pédale de Liberté d'errance au Maroc!!!!


                                     Je l'ai rêvé ,mais voilà que maintenant le moment arrivé je l'appréhende une horde de questions se posent à moi,et la première,comment vais-je faire pour installer mon bucéphale sur le bateau,aurai-je le temps,va'il y avoir une place décente pour lui et bien d'autres encore.Aucune inquiétude pour le voyage en lui-même habituée à périgriner de par le monde avec mon sac à dos,je me réjouis de découvrir une nouvelle population et une nouvelle culture.Le grand questionnement reste tout de même notre nouveau mode de voyage....Le jour avant de prendre le bateau j'ai quelque peu les tripes nouées et Patrick a beau essayé de me rassurer rien n'y fait vraiment.Les 1700kms effectués pour me rendre à Marseillan devraient me rassurer quelque peu et me montrer que je suis tout de même capable de certaines choses,mais voilà tout cela n'a rien à voir avec le raisonnement et reste pour l'heure inmaîtrisable,j'arrive tout de même à ne pas trop importuner mon partenaire et mes inquiètudes se résument surtout à un grand mutisme.Au matin du jour J le ciel fait triste mine et il pourrait bien pleuvoir,il est un peu à l'image de mon humeur un peu morose......Là il faut réorganiser notre grand bordel accumulé pendant ces quelques jours de farniente et cela m'aide à m'occuper l'esprit.Nous voilà fin prêts et il n'y a plus qu'à larguer les amarres,comme bien souvent mes inquiètudes s'en vont une fois le pied à l'étrier.Définitivement je n'aime pas la région de Marseillan,ni sa route,à l'instar de Sète charmante petite ville et patrie de Georges Brassens.L'occasion de pouvoir observer les pêcheurs rentrant au port.Afin de nous préparer à ce qui nous attend un thé à la menthe,prémices de futurs plaisirs,savouré à la terrasse déjà toute marocaine du petit bar Tanger Aladi.Les billets sont en poche,un dernier petit coucou téléphonique du côté de chez Nanou,tandis que du côté de mes parents je fais chou blanc apparemment pour une fois partis en vadrouille.Je m'en sens un peu triste et imagine qu'ils le seront bien plus encore.Le ventre du bateau nous avale nous nous dépêchons de décharger et d'arrimer nos vélos tandis que fourgonnettes,camionettes et autres véhicules indescriptibles tant ils sont chargés commencent à embarqer nous enfumant de leur gaz d'échappement.Déjà je n'ai plus le sentiment d'être en France mais d'être entrée dans un autre monde ou les normes sont totalement dissemblables.Monter toutes nos sacoches est un travail de titan qui demande temps et énergie. La surprise est de taille,le bateau me paraît bien luxueux,la cabine de 4 personnes,les filles d'un côté les garçons de l'autre,sont plus que correctes,je n'ai jamais voyagé dans de telles conditions,je ne vais pas m'en plaindre.Aux alentours de 19h le bateau largue les amarres et c'est la larme à l'oeil que je vois s'éloigner la ville de Sète, quand reverrai-je le sol français????Dieu seul le sait et encore.
La traversée durera 36heures,un peu houleuse au cours de la première nuit, mais le temps passe vite il y a tant à voir et observer.Les contacts avec la population marocaine sont d'ores et déjà des plus chaleureux, chacun y va de son conseil et tous sont épatés et nous traitent de fous de partir au Maroc en vélo, ils n'en croient pas leurs yeux, ce qui n'est pas forcément pour me rassurer.En observant toute cette population d'imigrés je me dis que la vie ne doit pas être facile pour eux en France entre racisme et déconsidération.

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