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Le vrai domicile de l'homme n'est pas une maison mais la route,et la vie elle-même est un voyage à faire à pied. Bruce Chatwin

mercredi 26 janvier 2011

Maroc N'Kob 20.11.2010



N'Kob,le 20.11.2010

Etape:43kms

                                                       Au réveil,je ne suis pas à la fête, j'ai mal à la tête et un peu partout mais ce qui m'inquiète le plus est les douleurs que je ressens au niveau de mon genou et qui me font boîter,tout de même un peu gênant pour pédaler.Heureusement l'étape prévue est courte,je ne me sens par contre pas stressée ni angoissée à l'idée de remonter sur mon vélo c'est déjà cela,mais reste que physiquement c'est plutôt dur,je ressens douloureusement chaque bosse de la route qui se répercutent dans mon corps endolori,mais il ne sert à rien de se plaindre il me faut juste un peu de patience jusqu'à ce que tout rentre dans l'ordre et pour l'heure je me sens tout simplement chanceuse de n'avoir rien de cassé, et je me dis que j'aurais peut-être bien fait de me faire fabriquer un grigri à Zagora,même si je doûte fort que ceux-ci puissent avoir le moindre effet contre le mauvais oeil!!!!Nous quittons la vallée du Drâa pour entamer notre tour du Djebel Zarhro,les paysages sont une fois de plus magnifiques,la route sans circulation presque plane,des montagnes brunes crénelées comme des plats à tarte,aux douces formes arrondies d'un côté tandis que de l'autre c'est une sorte de conglomérat de montagnes imbriquées les unes dans les autres là encore formes douces et arrondies bordées de toute part par des plaines caillouteuses.Nous avons tôt fait d'arriver à N'Kob qui dans un premier temps ne paye pas de mine, une rue principale aux bâtiments modernes,poussiéreuses comme il se doit bordée de petits cafés,restaurants.Les hébergements ne semblent pas manquer mais ne semblent pas non plus être à portée de notre bourse,des casbahs et riads restaurées certes avec goût mais ce n'est même pas la peine que nous nous renseignions.Rencontre avec Ibrahim à qui nous exposons nos désidératas, ils nous emmènent alors dans une maison d'hôte où nous négocions à 60DH au lieu de 140DH une chambre toute simple,douche chaude, avec une petite terrasse dans une immense et ancienne maison familiale située dans un endroit des plus calme,je sens que nous allons être bien ici.J'ai failli oublié chemin faisant nous avons rencontré un cycliste marocain dont j'ai oublié le nom, qui fait le tour du Maroc avec un vélo digne d'une salle de musée,nous nous arrêtons pour papoter un brin avec lui,il se marre tout le temps et la première chose dont il nous parle est la liberté, il se balade depuis belle lurette en vélo passant beaucoup de temps dans le désert,ne veut pas de cette société qui ne court qu'après l'argent lui ce qu'il aime est la liberté,nous sommes tout ragaillardis par cette rencontre étonnante.Pour fêter notre arrivée un excellent thé accompagné de petits gâteaux maison nous sont offerts.De plus Ibrahim nous invite à boire le thé dans le petit restaurant où il travaille,et effectivement le thé nous est offert,attablés à la terrasse,endroit privilégié pour prendre la température du lieu et de la population,je me rends rapidement compte que tous deux sont fort chaleureux et accueillants,nous nous y régalons d'une délicieuse omelette berbère qui est une version améliorée par rapport à celles que nous mangeons quotidiennement,cuisinée avec tomates,poivrons et olives,un vrai régal.Ibrahim petit jeune fort sympathique de 22 ans tient absolument à nous faire visiter son village et sa maison qu'il rêve de transformer en maison d'hôte.Je suis ébahie par la beauté du vieux village tout en pisé de N'Kob,entouré de sa petite palmeraie,beaucoup de maisons superbement restaurées appartiennent soit à des étrangers soit à des Marocains travaillant à l'étranger ou vivant dans des grandes villes.La maison d'Ibrahim où nous rencontrons sa maman qui nous fait un thé, est quant à elle immense et est superbement située,magnifique vue sur les paysages alentours,reste qu'il y a encore beaucoup de boulot pour la transformer en maison d'hôte, mais il semble y croire, je lui souhaite bon courage et bonne chance.A notre retour au guest un nouveau thé accompagné de délicieux gâteaux nous sont offerts.Je profite du calme de la maison pour avancer un peu dans l' écriture de ce petit journal,étant toujours peu bien c'est Patrick qui se charge d'aller faire des courses au souk afin de nous confectionner une petite salade.C'est le moment que choisit Ibrahim pour se pointer c'en est fini de mes écrits,mais sa compagnie est fort agréable même si par moments j'ai un peu de peine à comprendre son français.Patrick s'en revient le sac chargé de bonnes choses et entre autre du pain berbère qui me rappelle l'Iran celui-ci est comme là-bas cuit sur un lit de pierre,d'ailleurs Patrick a galéré pour le trouver,jour du souk tout le stock de pain avait disparu des boulangeries.Nous partagerons notre salade en compagnie d'Ibrahim,qui ne tardera pas à s'en aller il y a fête au village,un mariage cela semble être la période est célébré,nous sommes cordialement invités à nous y rendre,mais nous n'en n'avons pas envie.A peine notre salade terminée donc pas encore digérée le propriétaire de la maison se pointe avec un immense plat de riz à la viande et aux légumes qu'il tient absolument à nous offrir,nous avons l'impression de ne plus en pouvoir mais le plat délicieux sera avalé par nos bouche insatiable en moins de deux,je me couche la panse pleine,cela fait du bien!!!!!Encore une fois la nuit n'est pas des meilleurs gênée que je suis par mes blessures et encore un de ces matins où je me réveille et ai le sentiment que je ne vais jamais pouvoir remonter sur mon vélo d'autant plus que mon genou reste vraiment douloureux.C'est grand jour de souk aujourd'hui dimanche et le village grouille de monde,principalement des gens venus de leur campagne reculée dont certains dans leurs habits traditionnels, le couteau à la ceinture,il y aurait si les Marocains ne les détestaient pas autant grand nombre de clichés à faire.Le jeune serveur du café qui s'exprime dans un anglais excellent m'explique que les habitudes sont un peu perturbées à cause de l'Aid El Khebir qui vient d'avoir lieu mais en principe il y a deux jours de souk consécutifs, le samedi où les campagnards viennent pour vendre leurs animaux et le dimanche jour durant lequel ils achètent les denrées dont ils ont besoin avec l'argent de la vente des animaux.Pour lui ce sont de rudes journées d'une part beaucoup de travail et d'autre part me dis que tous ces gens  de la campagne qui bien souvent vivent dans de rudes conditions,bien souvent sous tente,sans eau ni électricité n'ont aucune éducation, et laissent la place dans un horrible état de crasse.Il est l'heure pour nous de nous en aller nous ne reverrons malheureusement pas Ibrahim mais j'emporterai avec moi de beaux souvenirs de ce village peu visité et accueillant.
















1 commentaire:

  1. Asaalam Malekoum!

    J'espere que tes douleurs ne s'eterniseront pas...
    Courage!
    Et merci de partager vos aventures, tres bien decrites! Je suis bien contente que vous ayez un blog, je ne perds pas votre trace ainsi!!! c est rejouissant.

    a tout plus les potos et bonne route a vous, prudence aussi...

    vous biiiiiiiiiiiiz

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