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Le vrai domicile de l'homme n'est pas une maison mais la route,et la vie elle-même est un voyage à faire à pied. Bruce Chatwin

samedi 22 janvier 2011

Maroc Essaouira Agadir du 20 au 22.10.2010


1ère étape:79kms
La veille j'avais prié pour que le temps soit pourrie ou beau qu'il n'y ait pas d'alternative et que la question du départ ne se pose pas,et on dirait bien que le ciel m'ait entendu,ce matin au réveil après le café que mon poussin m'apporte dans mon lit(vraiment servie comme une princesse),un magnifique ciel sans aucun nuage m'accueille sur la terrasse de mon petit guest où je me rends pour une dernière vue sur la ville d'Essaouira,son port de pêche et l'océan où se bataillent toujours autant de mouettes.Les petites courses pour la route sont faites,pains,oeufs,vache qui rit....il n'y a plus qu'à préparer nos montures et descendre nos bagages, je sens que les 3 jours de repos ont été bénéfiques j'ai la patte légère en descendant et montant les escaliers.Je suis très heureuse de retrouver mon bucéphale,qui après les soins de Patrick,fait un dou ronron lorsque je pédale.Rapidement après la sortie d'Essaouira,les paysages changent totalement comparativement à ce que je connaissais jusqu'à maintenant,nous sommes entrés dans la vallée du Sous aussi appelée Anti-Atlas,par opposition à la chaîne de hautes montagnes se trouvant au centre du pays:l'Atlas.Des plaines de cailloux émaillées d'arganiers,arbres qui ne se trouvent que dans cette région du monde;résistant à la chaleur peut supporter une chaleur allant jusqu'à 50 degrés,il est à ce titre un outil majeur pour lutter contre la désertification dans le sud du pays,c'est pourquoi les forêts d'arganiers ont-elles été récemment classées réserve de biosphère par l'unesco.Il joue un rôle vital dans l'économie locale,il fournit bois de chauffage,fourrage pour les chèvres et de l'huile.Les femmes berbères récoltent les fruits au printemps et les donnent à manger aux chèvres.Leurs sucs digestifs dissolvent l'épaisse coque élastiques des noix,qui sont ensuite récupérées dans le crottin.Les amandes sont ensuite fendues,légèrement grillées et pressées.Pour produire 1 litre d'huile il faut 30kg de noix et 15heures d'un labeur réservé aux femmes.A l'heure actuelle ces processus ancestraux sont en train de changer puisque de grandes coopératives ont décidé de produire de l'huile sans avoir recours à la digestion des chèvres.Les berbères utilisent l'huile d'argan de longue afin de se soigner,chez-nous l'huile d'argan bio est la nouvelle « huile d'olive » on l'utilise de plus en plus dans les restaurants branchés du monde entier et la cosmétologie,je suis sûre que si certaines de ces dames connaissaient le processus de fabrication beaucoup ne trouveraient plus le produit aussi génial,question de mode.Mais le plus ahurissant est tout de même d'observer les chèvres qui par grappes entieres montent dans les arbres afin de manger les fruits,c'est incroyable,le spectacle est presque hallucinant par moments.Côté détestable de la chose et cela sent le touriste à plein nez, on nous demande de l'argent pour prendre un cliché du phénomène.Lorsque je fais la première photo et que je refuse de payer me voilà coursée par la bergère qui réclame son dû,mais il est hors de question de payer pour cela, cela correspondrait à une taxe sur les chèvres.Mêlés aux arganiers,des oliviers arbres d'aspect assez similaires,la cueillette des olives commencent en ce moment dans la région. Le tout est des plus arides et l'on pourrait presque dire austère,mais j'adore.A un moment donné au loin,nous voyons un animal qui traverse la chaussée cahin caha, en ayant vu un certain nombre d'écrasé sur la route nous pensons à un hérisson et quelle n'est pas notre surprise en se rendant compte que c'est une tortue,je me demande comment elle peut bien faire pour survivre dans un environnement aussi inhospitalier???? Mais celle-ci ne s'était pas perdue puisque nous en recroiserons à plusieurs reprises,étonnant tout de même.Petit à petit le sol se désertifie encore plus,les arbres sont moins nombreux et laissent place à un terrain aride et caillouteux où poussent quelques herbes rares.Il fait très chaud encore à cette saison,je n'ose imaginer ce que cela doit être en plein été?Pour nous la route est des plus vallonnée et par moments les grimpettes sont importantes et longues,mais nous avançons gaillardement,suant à grosses goutes sous un soleil de plomb.Nous nous arrêtons régulièrement pour casse-croûter et boire un coup.La région par contre est très peu habitée,difficile d'y trouver un village digne de ce nom ,de temps à autres un petit hameau isolé et cela s'arrête là.Sur le bord de la route,un nombre incroyable de vendeurs de miel et d'huile d'argan,Patrick fera l'acquisition d'un pot de miel sans doûte d'argan et de thym et moi une petite fiole d'huile d'argan,si cela peut retarder un tant soit peu l'arrivée des rides,pourquoi pas????Le temps tourne et nous commençons à avoir notre comptant de kms, sur la carte Tamanar,nom d'un village écrit suffisament grand pour que l'on puisse espérer y trouver de quoi se loger. Mais cela semble plus problématique qu'escompté, en même temps nous ne savons pas vraiment sur quel pied dansé, chaque personne interrogée nous donne une réponse différente, nous faisons des allers-retours en fonction des réponses,tentons de trouver chez l'habitant, nous irons même voir les gendarmes, à la finale il existe bien un petit hôtel mais lorsque Patrick va s'y enquérir d'une chambre le bonhomme lui répond qu'effectivement il a 2 chambres mais que pour ce soir c'est complèt, à notre avis il n'avait surtout pas envie que nous logions chez lui.Il existe une possibilité qui se trouve à plus de 30kms,Imsouane,alors que je me résous à prendre cette solution et m'apprête à pédaler ces nombreux kms en plus,Patrick ne perd pas espoir d'une solution en cours de route,tandis que je médale comme une forcenée pour arriver avant la nuit Patrick s'arrête et demande alentours.Les personnes interrogées sont de bonne volonté mais n'ont pas vraiment de solution à notre problème,le postier d'un petit bled était tout à fait d'accord pour que nous nous installions à côté de la poste dans la caillasse,mais en même temps il nous indique une coopérative d'huile d'argan qui se trouve à quelques 8kms, et possède un bout de terrain et le gardien sera sûrement d'accord pour que nous y plantions notre tente.Nous pensons que c'est la solution finale et alors que nous grimpons une côte dans le but de rejoindre la coopérative,un homme sortant d'un taxi nous interpelle, Patrick lui fait part de notre difficulté et celui-ci tout naturellement nous dit que nous pouvons dormir chez lui ,nous sommes juste à côté de sa maison.Nous n'en croyons pas nos yeux et sommes heureux de la chance qui nous sourit.Notre hôte s'appelle Abdullah,il parle bien le français et vit dans cette maison en compagnie de sa femme et de ses deux filles,il avait un petit garçon qui est décédé.En ce moment seul à la maison attend le retour de sa famille qui est partie cueillir les olives.Il vit également avec sa grand-mère,tandis que son père vit en compagnie de son frère dans une maison à quelques cents mètres de là.Bientôt c'est le retour de la famille,femme,enfants,belle-soeur,soeur,une joyeuse agitation règne alors dans la maison.On nous sert un succulent thé de menthe accompagné de pain, vache qui rit(omniprésente dans ce pays),de miel et d'un espèce de fromage beurre,pas mécontents nous avions tout de même la dalle.Nous donnons le reste de nourriture que nous avions de notre journée de vélo.Et à notre grand étonnement et bonheur on nous propose même une douche avant de dîner,c'est quasiment le paradis.La maîtresse de maison s'empresse de ripoliner la salle-de-bains tandis que la soeur,tire l'eau du puits qui se trouve sous la maison.La douche fraîche est des plus vivifiante et nous remet un peu d'aplomb.Heureux de cette journée et surtout de notre attitude face à l'adversité,nous ne nous sommes pas pris la tête et n'avons pas paniqué à l'idée de ne pas trouver de chambre,nous avons compté sur notre bonne étoile qui a bien fait son travail.Et en fait depuis que nous sommes au Maroc,nous avons le sentiment que dans ce pays il y a toujours des solutions pour tout.On nous serte le repas du soir composé d'un plat de riz,un oeuf et un café.Sans aucun doûte un peu léger pour Patrick,même si j'ai tendance à me restreindre pour qu'il aie suffisament.Nous qui pensions dormir par terre,voir sur la terrasse et bien on nous propose le fameux salon marocain.Pièce contenant plusieurs canapés dont on enlève les coussins afin de faire un lit,toute maison marocaine en possède un,d'ailleurs même nos amis Jamal et Maya qui vivent à Fribourg en ont un et nous y avons déjà dormi.On nous apporte couvertures et oreillers,c'est incroyable le sens de l'hospitalité de cette population.La campagne baigne dans un silence profons et le sommeil nous gagne rapidement.


2Eme étape Agadir 98kms

                                                       Il est 7h on frappe à la porte il est l'heure de se lever,dur,dur je dormais bien, mais ce n'est pas plus mal une longue étape nous attend en ce jour et il vaut mieux partir tôt afin de ne pas être rattrapés par la nuit.Un petit déjeûner avant notre départ,nous remercions notre petite famille qui n'attend rien de nous.Avec Patrick nous nous sommes posés la question de savoir si nous proposions de l'argent ou pas et la chose est ma foi des plus compliquée,l'invitation venait de la part d'Abdullah et était faite avec tellement de coeur sans qu'il ne soie question d'argent que nous avons peur de les blesser,d'ailleurs il n'en question à aucun moment.Et lors de nos adieux tout semble pour le mieux dans le meilleur des mondes,je pense que c'est comme cela qu'il fallait faire.La route encore une fois joue les montagnes russes et il semblerait que Patrick n'ait pas assez mangé ni bu.Pas évident de trouver quoi que ce soit à se mettre sous la dent dans ces régions et il nous faudra pédaler un certain nombre de kms avant de trouver une petite échoppe vendant thé et pain.Tout de suite cela va mieux.Encore quelques petits kms d'arganiers et puis les paysages se désertifient totalement pour se transformer en une sorte de désert de pierre et de sable,je ne sais pourquoi mais j'ai toujours aimé ces paysages d'une austérité absolue,ils me font me sentir toute petite et je me dis que là encore la nature a tout ses droits.A pédaler au milieu de ces grands espaces déserts,le silence de la nature juste perturbé de temps à autres par le bruit d'un véhicule je me sens envahie par un immense sentiment de liberté, et j'aimerais qu'il en soit toujours ainsi de mon voyage en vélo,envie de grands espaces et de nature,mais dans notre monde actuel c'est un peu comme de demander la lune!!!!De temps à autres un petit hameau,quelques maisons isolées ou une petite oasis de verdure au milieu de toute cette désolation.Là encore cela sent le tourisme sur le bord de la route,les enfants nous interpellent nous demandant argent,stylos,bonbons ou autres, certains même courent au près de nous (difficile de les semer lorsque cela grimpe dur)et nous harcèlent de manière lancinante en effectuant leur demande en boucle,pas toujours évidente lorsque l'on en chie,mais en même temps on ne peut tout de même pas leur en vouloir.Alors que nous casse-croûtons avec vue sur la mer, deux momes se présentent nous demandant à manger nous partageons pain et vache qui rit et passons un excellent moment en leur compagnie.Tous les deux se débrouillent pas mal en français bien que n'allant pas à l'école qui se trouve trop loin et est trop chère.Nous rigolerons beaucoup lorsqu'un des deux mome nous dira que lui aussi possède une bicyclette mais qui n'a pas de frein, ce sont ses chaussures qui lui servent à freiner et effectivement lorsque nous voyons l'état des chaussures....C'est marrant chaque marocain rencontré nous dit que O.K jusque là cela grimpait mais qu'à partir de maintenant c'est tranquille, et les momes n'échappe pas à la règle,le prochain village est à 15kms et tout en descente,au début je me réjouissais de notre bonne fortune et comptais sur une route plane mais avec l'expérience je me dis que j'attends pour voir et là encore cela descend effectivement mais pour mieux remonter ensuite.Nous arrivons bientôt à Tamri,village relativement important,mais là encore pas de quoi se loger(ce n'était pas le but,nous voulions juste savoir),village d'une certaine importance c'est la capitale de la banane il y en a partout,gros bourg bourdonnant à la population amicale,nous nous offrons un bon café et rencontrons un marocain fort sympathique qui a vécu pendant 5 ans dans un village paumé de Bretagne et préfère largement sa vie au Maroc,nous dit que la situation du pays s'est nettement améliorée depuis l'avènement du roi Mohamed VI,le pays est beaucoup plus serein et les gens y vivent mieux.Nous y rencontrerons un couple d'Allemand qui nous tireront le portrait pour un de leurs amis en Allemagne qui lui aussi planifie un voyage en vélo.Il nous reste encore plus de 40kms jusqu'à Agadir et Patrick se déséspère un peu de voir les bornes afficher des chiffres si élevés,nous nous encourageons mutuellement car nous commençons à nous sentir un peu fatigués.Au sortir de Tamri une belle lagune avec une multitude de bananeraie.La région est également réputée pour ses spots de surfs et sur la route nous en croiserons plus d'un,en taxi,voiture de location,tour organisé et avec Patrick nous ne pouvons que constater que les temps ont bien changé avant les surfeurs faisaient des bornes avec leur planche sous le bras,dormant sur la plage.Ici tous les endroits de surf sont équipés d'hôtel,de cafés,restaurant onéreux et luxueux.Sur la route croisons également bon nombre de camping cars,voitures de location nous sentons que nous nous approchons d'Agadir.Là encore on nous avait dit,à partir de maintenant c'est tranquille jusqu'à Agadir, mais nous ne pouvons que constater que les montées et les descentes continuent de se succeder au même rythme.Nous longeons à nouveau l'océan,petites plages sauvages mais de plus en plus fréquemment des plages investies par des touristes étrangers.Les kms défilent,mais nos arrêts sont de plus en plus fréquents et appuyer sur la pédale de plus en plus dur.Nous arrivons à la fameuse plage de Taghazout réputé pour être le plus beau spot de surf de tout le Maroc,moi ce que j'en vois ce sont des complexes hôteliers de béton,ça grouille de blancs de partout,sourires et conversations commerciales,aucune envie de rester là,autant nous rendre directement à Agadir.Désormais la circulation est plus dense,c'en est fini de notre route tranquille,bruit,pollution,un peu agaçant avec la fatigue et nous n'avons qu'une envie arriver à destination.De grandes fumées noires dans le ciel,un immense complexe de je ne sais quoi nous annonce notre arrivée sur Agadir de la route vue plongeante sur l'impressionnant port de pêche,nombre incalculable de chalutiers rangés à la queuleuleu,quelle vision.Traverser la ville à travers la circulation est devenu un jeu d'enfant pour moi,je n'en reviens toujours pas.Ici la vue sur la mer a un prix ce n'est donc pas de ce côté là que nous allons nous chercher une petite chambre.Nous nous rabattons sur le centre ville.Là nous sommes vraiment nases j'ai mal à la nuque et au cul,Patrick n'est pas en meilleur état mais trouve encore le courage de faire du porte à porte afin de nous trouver un petit guest,et comme il excelle dans ce genre de démarche il nous dégotera une petite piaule dans un petit guest marocain,aucun blanc à l'horizon,relativement propre,l'accueil y est des plus chaleureux et la douche est chaude, nous pouvons accrocher nos vélos au petit balcon, L'ait Laayoune qui fera amplement mon bonheur pour ce soir, de plus pas trop de marches à escalader pour monter tout notre barda.Une bonne douche et ce soir c'est la fête nous nous gâterons d'un menu complèt à 40DH, salade marocaine, couscous et dessert, j'ai le sentiment que nous l'avons amplement mérité.Demain repos!!!!!!
Agadir,22.10.10
Agadir,station balnéaire typique et sans doûte le premier endroit au Maroc qui s'est développé au tourisme, à l'heure actuelle,la ville comprend 30'000 lit d'hôtel et dans le futur un projet est en train de se mettre en place pour 20'000 lits supplémentaires.Pas le genre d'endroit où nous avons vraiment envie de rester mais fatigués tout de même nous avons besoin d'une petite journée de repos.La ville ne ressemble pas à grand chose de marocain et affiche des airs plutôt européens,immeubles de béton,boutiques de fringues toutes les grandes marques y sont représentées, on y rencontre grand nombre de blancs, principalement des personnes âgées à la retraîte.L'endroit n'y est cependant pas désagrèable car à côté de tout ce qui est touristique subsiste toujours une vie locale, ici il n'est pas difficile de trouver un café populaire ou une petite gargotte,il y en a pour tous les goûts et de plus on te laisse royalement peinard.Nous allons nous balader du côté de la plage qui a fait la réputation d'Agadir et nous la trouvons plutôt bof, pas très grande et pas particulièrement belle, difficile de croire que beaucoup de gens fassent autant de kms juste pour cette plage.Beaucoup plus interessant à mes yeux le port de pêche,qui est le plus grand exportateur mondial de sardine.Au port rencontre avec un petit papy qui nous raconte que durant le mois d'octobre Agadir a essuyé des pluies dilluviennes durant 1 mois, nombre de bâteaux se sont détachés,ont coulé,fracassé le ponton, en tous plus de 180 petites barques perdus et 15 chalutiers, là le roi du Maroc vient de remplacer gracieusement toute la flotille endommagée.Buvons un petit théen observant l'activité alentours.Je crois que j'ai vu tout ce qui m'intéresse d'Agadir,encore une fois endroit idéal pour se poser et se reposer.Nous trouvons une petite gargotte locale,tajine de boeuf pour moi et flageolet tripes pour Patrick.Rentrons tranquillement et passons la fin de la journée qui est déjà bien entamée tranquillement.Avions donné rendez-vous à Nanou,Anais et Serge sur skype mais personne n'est au rendez-vous,dommage une prochaine fois.Je ne peux m'empêcher de penser énormément à Nanou en ce moment qui a vendu Bakaboi à Laurent et qui déménage ce week-end, c'est tout de même une sacrée page de sa vie qui se tourne,le sentiment doit être étrange, et je me rends compte que même pour moi c'est un deuil à faire j'y ai passé tellement de temps et y ai vécu tant de bonnes choses que c'est aussi un deuil à faire, j'ai de la peine à réaliser que la prochaine fois que je vais rentrer Bakaboi ne sera plus là ou en tous cas plus de la même façon,je ne peux que souhaiter que Nanou se fasse à sa nouvelle vie. Voilà en principe demain nous quittons Agadir pour partir encore plus au sud.Pour l'heure encore bien fatiguée mais après une nuit de sommeil cela devrait aller mieux et demain en principe l'étape ne sera pas si longue???????

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