Ma photo
Le vrai domicile de l'homme n'est pas une maison mais la route,et la vie elle-même est un voyage à faire à pied. Bruce Chatwin

samedi 22 janvier 2011

Maroc Agadir Sidi Wassay 23 au 24.10.2010








 

 

Agadir-Sidi Wassay(parc national du Sous Massa) 23-24.10.10
Agadir l'endroit ne fut pas déplaisant,surtout pour la vie locale qui y existe encore,rencontre sympathique avec la population.En soirée passons du temps avec d'autres colocataires du petit guest où nous résidons.Nos 2 voisins viennent de Dakhla,Sahara occidental, et s'expriment dans un espagnol parfait,ce qui fait cogiter mes neurones afin d'en extirper l'espagnol dont je me souviens encore,cela fait longtemps que je ne l'ai plus parlé.L'un d'eux à 70 ans est marié 5 fois et est à la tête d'une famille de 16 enfants.Pour eux,nous n'aurons pas vu le Maroc si nous ne nous rendons pas dans le Sahara occidental,et bien évidemment nous sommes invités chez l'un d'entre eux.La manière dont ils en parlent me donne très envie de m'y rendre,mais en regardant la carte force m'est de me rendre compte que c'est fort éloigné,certes plat et le vent dans les fesses pour s'y rendre mais il faut songer au retour et au vent dans le nez,je pense que cela restera à l'état de rêve!!!
Le ciel est mitigé lorsque j'ouvre l'oeil mais pas inquiétant au point de repousser notre départ.Quelques courses en vue de la route et c'est partie.D'emblée le route est des plus chiante et le restera jusqu'au bout, une circulation intense,mais dans un premier temps une double voie nous laisse suffisamment de place sur le bas-côté.Passons à côté d'un nouveau palais royal,golf royal,peut-être le seul endroit qui aie quelque beauté le long de cette route qui au bout de 20 bornes devient vraiment merdique,la route n'est plus qu'à une voie,nombreux camions,taxis et autres véhicules tous roulant comme des dingues,la chose me parait pour le moins dangereuse,mais pas d'autre choix que d'emprunter la route qui va à Tiznit,les paysages ne sont pas beaux eux non plus,des villages sales aux maisons jamais terminées,baignant dans la poussière et la pollution.Là encore maints projets d'expansion immobilière,aucun plaisir à rouler juste une envie atteindre le but;et même si la route est quasiment plane et que nous roulons bon train, je n'ai pas le sentiment d'avancer,par moments je me sentirais presque gagnée par le stress,infernal le bruit de toutes ces voitures qui me rasent.


Enfin nous voyons l'embranchement pour le parc national du Sous Massa, sur la route et dans notre guide rien n'y est bien indiqué,nous atterrissons dans un bourg relativement grand et dans un premier temps nous ne savons pas où nous nous trouvons.Un petit café jouxte la route et lorsque j'y entre 3 femmes sont affairées à confectionner des pâtisseries dans une joyeuse agitation,je crois avoir mal compris lorsqu'elle me dit que le café au lait agrémenté de quelques gâteaux ne coute que 3.5 DH,quelle bonne surprise et les gâteaux sont délicieux et l'adition correspondra bien à ce que j'avais compris,mais je soupçonne qu'il y ait anguille sous roche.Nous ne savons pas très bien où nos rendre et les 3 femmes me mettent en garde contre les faux guides qui dépouillent les touristes et créent des problèmes.Me disent qu'elles ont appelé leur ami Omar qui possède un camping non loin d'ici à Sidi Wassay et que là nous ne craignons rien, nous serons en sécurité.Essaye de leur dire que nous ne sommes pas inquiets et avons l'habitude, mais malgré cela Omar se pointe,ne sachant pas si il y a d'autres lieux d'hébergement dans la région(le seul inscrit dans notre guide est à quelques 1500 DH la nuit),nous nous rabattons sur le camping.Pour nous y rendre 9,5kms et la route qui se voulait plate jusqu'à maintenant se met à grimper de manière abrupte et notre ami le vent se met à souffler de façon soutenue et bien évidemment nous l'avons dans le nez.Reste que les paysages sont magnifiques,et je sens mon coeur galoper dans ma poitrine tant j'ai le sentiment de me retrouver dans une campagne indienne comme si j'étais de retour à la maison.Au milieu de paysages arides une superbe oasis avec bananeraie et autres cultures,c'est vraiment très beau,voilà qui me récompense un peu de cette étape merdique au possible,et pédaler sans voiture redevient pour moi un réel plaisir,même si j'en bave un peu,il faudrait que cela soit toujours comme cela.Grosse déception en arrivant au camping,le petit bled de Wassay est un conglomérat de bloc de béton,récemment construit et non terminé et qui ne ressemble à rien.Le camping n'y fait pas exception,l'impression d'être emprisonnée dans un bloc de béton,il est un peu dur d'avoir pédaler tout cela pour se retrouver certes non loin de l'océan dans un cadre naturel magnifique mais cerné par ces hideuses construction de béton.Patrick s'en retrouve complètement déprimé et peine à retrouver le sourire.Le camping au Maroc n'est vraiment pas intéressant,bien souvent sale(celui-ci est passable) et mal entretenu,il est quasiment aussi cher qu'une chambre d'hôtel celui-ci nous revient à 70DH.Mais là,je pense que nous n'avons pas le choix,pas d'autres lieux à la ronde,nous plantons notre tente au milieu des tentes berbères afin de nous protéger un peu du vent qui souffle en rafale et pas d'autres endroits que du sable pour mettre notre guitoune.Je me dis que cela pourrait être pire.Pas évident non plus de trouver à manger,Patrick dégotera des oeufs qu'il fera cuire par l'épicier du coin sinon régime habituel,pain,vache qui rit,oeufs et sardines.Au moins nous nous couchons l'estomac plein que demande le peuple.Etape 68 kms,mais je ressens la fatigue de cette route stressante et bruyante et apprécie fortement le calme de l'endroit juste perturbé par le bruit de l'océan.Dans le coin rien d'autre à faire que de se coucher comme des poules,la nuit pleine de tout ce vent océanique est pour moi des plus froides et retrouver la chaleur de ma tente et de mon duvet un vrai bonheur,mais nous faisons tout de même fort 19h30.Réveillée à 22h par des crampes terribles au tibia,je ne connaissais pas encore,dieu que c'est douloureux,je me rendors aussitôt et la nuit fut des meilleure.Patrick a retrouvé le moral et semble au final pas mécontent d'être là.Il retrouve les bonnes habitudes du camping et me prépare un bon café.En venant ici nous pensions nous trouver directement sur les rives du oued(rivière)ce qui n'est pas le cas, nous en sommes éloignés de 3,5kms.La plage est magnifique et sauvage hormis les monceaux de détritus qui la jalonnent, ce ne sont pas seulement les gens du coin qui amènent tant de déchets,mais l'océan lui-même qui recrache toutes ces immondices indigestes.Pauvre nature qu'est-ce que nous lui mettons dans le nez!!!!!!La balade est des plus agréable,et comme à chaque fois que je suis en bord de mer,je ne peux m'empêcher d'avoir le nez dans le sable afin de dégoter de beaux coquillages,mais là ma quête ne fut pas des plus fructueuse.Par contre,le long de la plage j'apercevrai un certain nombre de méduses mortes et je suis impressionnée,n'en n'ai jamais vues d'aussi énormes,impressionnantes,je n'aimerais pas me trouver dans l'eau nez à nez avec elle,mais là aucun risque l'eau est bien trop froide pour que je m'y baigne.Il y a également une vingtaine(Patrick les a comptés)de grands oiseaux noirs et blancs dont nous n'arrivons pas à définir la race qui sont morts dans le sable?????Je me sens toujours triste à la vue d'un tel spectacle,mais comme nous oiseaux et autres animaux meurent aussi.Un groupe de mouettes agglutiné sur un bout de plage nous annonce l'entrée du oued qui s'étire au loin entre dunes de sable et arbres.L'endroit est définitivement magnifique.Nous le longeons sur quelques distances espérant y apercevoir,flamants roses ou autres oiseaux rares,mais l'espoir nous quitte rapidement et nous nous contentons d'apprécier la beauté et le calme des lieux,nous verrons tout de même en vol quelques ibis, sinon pour ce qui est des autres volatiles cela sera pour une date ultérieure,et dire que les seul flamants roses que nous ayons aperçus se trouvaient au bord de la nationale des plus empruntée en allant sur Larache,ces bestioles ont elles aussi des moeurs bizarres par moments.Mais je ne perds pas espoir d'en voir et ce sera sans doute au moment où je m'y attendrai le moins.Pour rentrer nous empruntons l'intérieur des terres.Etendue à perte de vue de dunes de sable recouvertes d'eucalyptus,(je me demande comment ils font pour pousser et surtout survivre dans un milieu aussi inhospitalier),d'autres espèces d'arbres dont je ne dirais pas le nom et ce qui ressemble fort à une variété de thym aux fleurs jaunes,quelques plantes grasses.J'imagine bien que de tels lieux soient un paradis pour oiseaux ou autres animaux,loin pour le moment des humain.Dans le parc y vivent également quelques mammifères,renards roux,gazelles et autres mais là encore à part quelques traces de pattes,je n'en verrai pas la queue d'un mais je me cocole en me disant que si cela peut assurer leur survie,pourquoi pas!!!Comme à la montagne,je vois de loin le camping et ai le sentiment qu'il est tout proche et ma foi plus je m'approche et plus il s'éloigne, la marée est haute au moment de notre retour et la vision des paysage n'est plus la même,c'est ce que j'aime au niveau de l'océan,cette mouvance des eaux et des paysages, mouvements perpétuels depuis la nuit des temps et jusqu'à la fin des temps.Par moments j'ai le sentiment que ma vie est irréelle,je suis là assise sous une espèce de tente berbère bercée par le bruit de la houle océane en train de coucher sur le papier ces quelques impressions et choses aperçues,comme perdue au milieu de nulle part en tous cas loin de tout ce que pourrait être ma réalité européenne,sentiment de liberté qui m'étreint en même temps que d'une certaine étrangeté.

1 commentaire:

  1. Je suis un jeune homme vivant dans ce village, il est un lieu magnifique signifiait beaucoup de touristes et les résidents est résistance de ce lieu est respectent les étrangers eux en leur donnant poissons.
    Pour plus d'informations sur ce lieu( sidi wassay)
    contacte nous a (lhoucine-surf@hotmail.fr)

    RépondreSupprimer