Oasis El Kharga,le 13-14.01.2011
1ère étape:96kms
En soirée retrouvons par hasard Sherif et Georges avec qui nous partageons un thé et une délicieuse crêpe egyptienne,super-
be découverte pour le palais,et moment des plus agrèable.
Au réveil,je me sens plus que patraque après une nuit franchement pas terrible l'estomac un peu lourd de toutes les bonnes choses consommées la veille,je ne peux trouver le sommeil et tourne dans mon lit comme un lion en cage,le matin me trouve l'oeil glauque et mal un peu partout.Qu'à cela ne tienne tout de même envie de reprendre la route du désert,je ferai ce que je pourrai.Nous repartons sans doûte beaucoup trop chargés pour la route que nous avons à couvrir,nous avons du faire les courses alors que nous étions affamés au moment de partir,j'ai le sentiment que nous pourrions tenir un siège avec toute la nourriture contenue dans nos sacoches.
Jusqu'à la petite ville de Balat qui se trouve à une quarantaine de kms nous traversons de magnifiques paysages d'oasis,culture,agriculture.Etrange et sympathique sensation que de rouler au milieu du chant des oiseaux qui s'égayent de partout,cela fait bien longtemps déjà que le seul chant entendu est celui du barbichu dans son minaret.Nous croisons nombre de carioles tirées par des cadichons,le plus souvent de couleur blanche(pour le moins étonnant,il ne me semble pourtant pas albinos),le paysan qui est à son bord nous faisant de grands signes de la main en nous criant un bienvenu tonitruant.
Petit à petit le désert reprend sa place,vastes plaines d'où l'on aperçoit à peine la chaîne de montagnes qui se trouvent fort éloignée,tout cela me semble un peu tristounet.
Arrêtés sur le bord de la route pour casse-croûter nous ne tarderons pas à voir arriver Georges et Sherif,l'occasion de joyeuses retrouvailles et d'un bout de route en leur compagnie.La plaine retrouve son relief,montagnes comme soupoudrées de sucre noir qui ne sont pas sans me rappeler celles du désert noir.
Le désert est bientôt jalonné par des roches aux formes étranges,comme si elles avaient été façonnées par la main de l'homme,superbe et sauvage,avec un brin d'imagination il est facile de les voir se transformer en objets ou autres animaux.Le désert nous offre ensuire à nouveau un visage plus connu,des roches émergeant du sol disséminées un peu partout au milieu de paysages exploités par l'homme,anciennes carrières qui en sont le témoignage.Journée à marquer d'une pierre blanche,pas un brin de zèphe tout au long de l'étape,et heureusement pour moi, car je suis tout de même un peu à la peine et me sens guère mieux que le matin,la fatigue en plus.
Nous arrivons en vue du deuxième check point de la journée,une cafétéria abandonnée nous semble être l'endroit idéal pour poser nos bagages,les policiers sont d'ailleurs ravis de nous y accueillir.Sherif et Georges quant à eux décident de pousser un peu plus loin,nos routes se séparent pour le moment,mais qui sait le monde est tellement petit....
Nous nous installons tranquillement et profitons de ce reste d'après-midi ensoleillé.Je n'en peux plus et ne rêve que d'une chose,mon lit,quelques petits sudoku pour moi tandis que Patrick part en balade à l'affût de quelques beaux clichés.Magnifique coucher de soleil,un ciel pomelé qui passe du rose au violet.Une petite soupe de nouille cela faisait longtemps,un thé bu en compagnie de nos joyeux policiers qui ne fermeront pas l'oeil de la nuit étant de faction,contrôle du trafic.A peine la tête sur l'oreiller,nous nous rendons compte que l'endroit n'est peut-être pas des mieux choisi,le trafic est important,tout véhicules passant par là s'y arrêtant obligatoirement.Boucan d'enfer dans notre chambre et c'est sans compter avec les moustiques qui nous harcèleront tout au long de la nuit.
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