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Le vrai domicile de l'homme n'est pas une maison mais la route,et la vie elle-même est un voyage à faire à pied. Bruce Chatwin

jeudi 20 janvier 2011

Egypte La route des oasis 8.01.2011









Oasis de Dakhla
1ère étape:90kms:Abu Minqar
C'est avec grand bonheur que je reprends la route,séance photo en compagnie de Sherif avant le départ,dernier petit stop en ville pour un thé et compléter notre approvisionnement,ne sachant pas trop ce que nous allons rencontrer en cours de route,ni combien de temps nous allons mettre nous sommes chargés à bloc,ne voulant surtout pas manquer d'eau,les journées étant encore bien chaudes.Nous refaisons par la même occasion regonfler les pneus de nos vélos qui pèsent une tonne,et là nous sommes fortement déçus lorsque le bonhomme nous demande de l'argent pour avoir insuflé un peu d'air dans les roues de nos vélos,c'est la première fois que cela nous arrive.
C'est incroyable comme je me sens heureuse dès que je retrouve le désert,aussi- tôt envahie par un grand sentiment de plénitude et de liberté.La route est toute à nous,c'en est fini des 4X4 et tour operator,nous ne croisons guère de véhicules.Dans un premier temps nous retrouvons les plaines sans reliefs et de couleur uniforme,avant de retrouver la chaîne montagneuse en forme de plateau érodée et sculptée par le temps et le vent qui nous sépare du désert libyen.Pour une fois et pour le moment la présence du vent ne nous gêne pas,il est même un très bon allié dans ce début d'étape l'ayant dans le dos il a même tendance à nous pousser vers l'avant.A quelques 40kms une jolie petite oasis,des chauffeurs de camion y boivent le thé en tirant sur la chicha à la terrasse d'un petit café d'où ils nous interpellent,nous sommes invités à boire le thé et passerons un joyeux moment en leur compagnie,ils n'en reviennent que nous puissions nous déplacer ainsi en vélo,l'un d'eux nous propose même de nous emmener gratuitement en voiture jusqu'à Dakhla.Dans les petits villages traversés nous
notons l'étranges présence de pigeonniers toujours habités par les dits volatiles,je me demande vraiment ce qu'ils peuvent bien faire de tous ces pigeons?
Revigorés par ce joyeux intermède,nous poursuivons notre route,lentement les paysages changes,les reliefs s'accentuent,la chaîne montagneuse semble se rapprocher de nous tandis que de l'autre côté,présence de magnifiques dunes de sable aux couleurs dorées,ce qui ressemble à un petit col à escalader avant de nous retrouver devant un panorama dont la beauté nous coupe le soufle,c'est grandiose!!!!!Moments magique de découverte qui me font toujours comprendre pourquoi je voyage et continue à mener cette vie d'errance,loin de la vie conventionnelle et des gens que j'aime.Au bout de 70kms les choses commencent à se corser sérieusement
lorsque la route change de direction, nos rapports avec notre potes Eole s'inversent complètement et nous le prenons en pleine face.Il souffle de manière violente et soutenue et nous tanguons sur la route tels des marins ivres au milieu d'un océan de sable,notre progression devient chaotique et difficile.Comme une hallucination au milieu de ce désert aride,un projet de culture intensive de luzerne et de fruitiers,qui à mes yeux paraît complètement utopique,mais qui sait la main de l'Homme est parfois capable de choses incroyables!!!
Nos mirettes commencent sérieusement à regarder de partout à la recherche d'un éventuel abri pour la nuit,nous commençons à avoir mal aux pattes sans parler du popotin.Comme un miracle,se dessine devant nous une maison abandonnée.Parti en exploration Patrick revient en pensant que celle-ci pourrait faire l'affaire pour la nuit,certes ouverte aux 4 vents,j'ai le sentiment qu'il souffle plus à l'intérieur qu'à l'extèrieur,elle nous offrira tout de même un bon refuge et de quoi se poser correctement,et nous pouvons toujours compter sur le vent qui en principe s'attenue avec la nuit qui tombe.Pousser nos vélos sur la piste de sable qui nous y conduit mange le peu d'énergie qu'il nous reste.Le rituel du café avant d'attaquer notre installation,Patrick en vrai bâtisseur construira un petit mur au pied de nos lits afin de nous protéger de zephyr qui ne semble pas vouloir céder, et encore une fois une chambre à coucher digne d'un palace,il ne nous reste plus qu'à profiter de cette fin d'après-midi et du magnifique coucher de soleil avant la toute aussi rituelle soupe de nouilles et notre lit que nous retrouvons avec délice à peine le soleil couché.Certes bien fatigués au terme de cette journée mais nous nous sentons les plus heureux du monde au sein de cette solitude qui nous entoure!!!



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