Japon
Makuhari(Chiba)le
15-16.06.2013
Etape:46
kms
A
n'en pas douter la saison des pluies a bien débuté,voilà plusieurs
jours qu'il pleut des cordes,une chose est sûre,si nous décidions
de ne pédaler que lorsqu'il fait beau,autant d'ores et déjà louer
un appartement sur Tokyo pour les 3 mois à venir,nous n'avons donc
plus qu'à faire avec,mais pas si pire,car il ne fait pas froid,bien
au contraire,chaleur tropicale,air saturé d'humidité.
Nous avons déjà pris
rendez-vous avec Richard pour notre retour sur Tokyo à la fin du
mois d'août ce qui nous permet de nous alléger en laissant
chez-lui,les choses que nous jugeons inutiles pour notre périple
japonais,il semblerait que plus le temps passe et plus je me
dépouille,bientôt une véritable ascète et à ce rythme là,c'est
à poil que je vais revenir en Europe.
Notre journée s'annonce sous
de bons hospices,météo clémente,soleil de la partie,faisant
rougir,nos épaules et gambettes plus vraiment exposées depuis un
certain temps déjà. En ce jour une route qui nous est déjà
connue, nous retournons sur nos pas,Makuhari(préfecture de
Chiba),nous y avons rendez-vous avec Emi et Yoshimasa,jeune couple de
Japonais(couch surfing)nous accueillant pour le weekend,pas du tout
notre route,mais avons envie de faire plus profondément connaissance
avec la population japonaise,c'est l'occasion rêvée.
Chiba,en fait
Makuhari,nous avons rendez-vous avec Emi qui arrive toute pimpante
sur sa bicyclette,petite poupée japonaise,souriante,elle nous
accueille comme il se doit avec le V de la victoire. Emi est mariée
depuis un an et vit avec son mari Yoshimasa,dans un coquet
appartement(immense d'après les standards japonais),sobre et
classieux au milieu de grandes barres d'immeubles flambant neuve. Une
belle chambre futon et tatami nous attendent. Chiba ville qui
prospère elle accueille le plus grand centre de conférence de tout
le Japon. Il est rigolo de constater que nos nouveaux amis vivent non
loin de l'endroit où nous avions campé dans le parc. Tout
deux,s'expriment dans un anglais un peu hésitant(la timidité y est
également pour quelque chose)sont ingénieurs en
informatique,bossent 5 jours de la semaine au minimum 12 heures par
jour et bénéficient de 3 semaines de vacances par an. Intéressés
par le monde et d'autres cultures,ils ont soif de connaissance,rêve
d'une vie différente de la leur,aimerait voyager mais pour
l'heure,ils économisent de l'argent en vue de fonder une famille.
Nous passons un
weekend extrêmement sympathique,Emi nous mitonnera un excellent
repas japonais(sashimi(poisson cru),gratin de
légumes,soupe,riz.....),plaisir du ventre et des yeux. Pour
clore,cette fastueuse fin de semaine,une petite leçon de français.
Je me couche consciente de la chance extrême de pouvoir être dans
un cadre aussi sympa,avec un toit sur la tête,à mon avis ce n'est
pas tout à fait près de se reproduire avant un certain temps.
Kawasaki,le
17.06.2013
Etape
: 71 kms
Retour sur
Tokyo,changement de route afin de varier les plaisirs,le GPS de mon
poussin en est tout embrouillé,mais voilà qui nous permet un petit
tour dans la baie de Tokyo,vue impressionnante sur ses nombreux
ponts,sa circulation démente,échangeurs.....
Univers de béton,grattes
ciel,ville qui n'en finit jamais,elle ne fait que changer de nom au
fur et à mesure des kilomètres qui défilent.
Kawasaki(1,5 millions
d'habitants) et oui ce n'est pas qu'une moto,c'est également une
mégapole japonaise,la 8 ème plus grande du pays,prise en sandwich
entre les deux plus grandes villes du pays. La partie est le long de
la baie de Tokyo est fortement industrialisée alors qu'à l'ouest se
trouvent les quartiers résidentiels de banlieue,souvent récemment
développés pour les pendulaires de Tokyo.
Au milieu du béton
et des hauts buildings,un temple,le Kawasaki Daishi,fondé en
1127,renferme une photo de Kobo Daishi(fondateur de la secte
Shingon)qui aurait été pêché dans la mer. Oasis de paix,havre de
sérénité,les moines prient lors de notre arrivée,belle manière
de terminer cette étape.
Jouxtant le
temple,un beau parc,juste parfait pour y planter notre guitoune,une
fois la nuit tombée.
Kamakura,le
18-19.06.2013
Etape
: 52 kms
Après une
bonne nuit de sommeil,il n'est point dur de se remettre en route.
Yokohama(3,7 millions d'habitants),2 ème plus grande ville du pays.
Mégapole portuaire,ultra moderne,superbes grattes ciel aux formes
futuristes,située dans la baie de Tokyo,j'adore!!!!!!!Costards cravates,petites
jupettes,font la queue en rangs bien ordonnés devant les
ascenseurs,fourmillière humaine,foule silencieuse,qui tête
baissée,comme en pénitence,se rend à son dur labeur quotidien.
Route chiante
entre trottoir et chaussée,dieu qu'il fait chaud!!!!!
Kamakura(172'000
habitants) se situe au nord ouest de la presque île de Miura est
entourée de montagnes à l'est,ouest et au nord est bordée au sud
par l'océan Pacifique. Fut capitale du Japon entre 1185 et 1333.
Aujourd'hui ville résidentielle et touristique. Arrivée
cauchemardesque,route étroite et embouteillée,ville envahie par les
bus et leurs horde de touristes,courage,fuyons. Nous retrouvons
l'océan Pacifique bien tristounet en ces lieux,plage de sable noir
bétonnée,un brin crade, qui n'incite aucunement à la baignade.
Réussissons après tours et détours à dégotter le parc de la
ville,coin de verdure qui a réussi à échapper à la jungle urbaine
carnivore. Parc à étage,notre nirvana,se situe tout au sommet d'une
foutue volée de marches escarpées,y hisser nos bucéphales une
véritable épreuve de force,mais au sein de ce moderne et bruyant
univers,silence et tranquillité n'ont pas de prix!!!!!! Promontoire
dominant la ville,qui devrait nous assurer de belles vues sur le Mt
Fuji plus haute montagne du Japon qui culmine à 3776 m,ciel couleur
acier envahi de nuages,emprisonnant le fameux volcan. Fin
d'après-midi tranquille dans notre espace que nous partageons avec
badauds,écureuils et oiseaux. Plantons notre guitoune à la nuit
tombée.
Vent violent et
rageur,notre tente plie tant et plus,je la soupçonne de ne plus
avoir la qualité du roseau,je m'affole,rarement été d'une
efficacité aussi redoutable dès le petit matin. Quelques mamitas
ayant bravé la tempête s'addonnent guilleretement à leur
gymnastique ultra matinale. Les personnes âgées japonaises
débordent d'une activité féroce dès potron minet,serait-ce le
secret de leur longévité,dans ces conditions,je m'en fous de ne pas
devenir vieille!!!!!
Journée
culturelle,nous sillonnons la ville sur nos valeureux destriers en
long en large et en travers,orgie de temples,tous plus beaux les uns
que les autres,ils semblent s'être appropriés tous les coins de
verdure que contient la ville. Il y en a tellement que nous n'en
visiterons qu'une infime partie. Contente de trouver une petit
athmosphère villageoise paisible une fois le centre ville quitté.
Daibutsu(Grand Bouddha) |
Hong Kajui Temple |
Myo Honji Temple |
JOei Ji Temple |
Yagumo Jinja Temple |
Kitsune,renard,messager des dieux de la moisson,au Japon il est vénéré dans plus de 30'000 temples |
Nespresso présent même dans les offrandes |
Marchands du temples vendant toutes sortes de gris gris |
Exploitation de l'Home par l'Homme |
Sugimoto Dera le plus vieux temple de Kamakura 1191 |
Hokokuji et Mosso Bamboo garden |
Contrée où les moustiques sont féroces |
Mariage à la japonaise |
Tonneaux de sake |
Sasuke Inari Jinja |
Zeniarai BenZaiten Temple situé dans une grotte on y lave son argent qui se démultipliera les pèlerins y sont nombreux |
Carpes japonaises |
L'Amour toujours l'Amour |
Fourbus,l'estomac en vrac depuis le matin,vent de face qui a redoublé
de violence,décidons de retourner pour une nouvelle nuit dans notre
parc. Retour sur le chemin du calvaire pour retrouver notre coin de
paradis. La fougue d'Eole nous dissuade de planter notre guitoune,un
bel abri de bois,muni de bancs devrait pouvoir faire l'affaire même
si il est ouvert aux quatre vents,ne reste plus qu'à croiser les
doigts pour que la pluie qui se met à tomber ne se transforme pas en
déluge et que les escadrons de moustiques voraces tempèrent un peu
leur appétit !!!!!
Moto
Hakone,le 20.06.2013
Etape
: 62 kms
Quelques gouttes de
pluie ont perturbé notre tranquillité nocturne. Au matin ciel
bouché,vision fugitive du Mt Fuji entre deux nuages. Repartir de
Kamakura est aussi pénible que d'y arriver,vent de face,route
tellement étroite et circulante que nous devons zigzaguer et jouer à
saute mouton sur les trottoirs parsemés d'embûches. Au fil des
kilomètres les choses s'arrangent un peu,la route s'élargit,le
trafic est intense mais toujours aussi cools les Japonais au volant.
Les kilomètres s'avalent relativement aisément,malgré les feux
rouges qui nous stoppent toujours aussi fréquemment et longuement.
Route plate,laideur d'un univers urbain bétonné,prisonnier des
innombrables voies de communication,routes,autoroutes et ses
multiples échangeurs,ponts,tunnels,lignes de chemin de fer,monde
inhumain et sans âme dans lequel je ne vivrais pour rien au
monde,mais n'étant que de passage je ne peux qu'assister stupéfaite
au spectacle qui défile devant mes yeux,je comprends
mieux,pourquoi,les Japonais ont tendance à s'extasier devant une
fleur ou un oiseau.
Le soleil fait son apparition en même temps que la route se met à grimper furieusement,coup de bambou dans un premier temps,je ne m'y attendais pas,avant de mouliner consciencieusement en prenant mon mal en patience. Enfin nous laissons derrière nous les paysages urbains pour nous retrouver au sein d'une superbe nature luxuriante,forêts de cèdres,cyprès,pins,bambous... Incroyable la rapidité du changement de décor. Montée qui nique les pattes,flot ininterrompu de véhicules(nombreux bus)la verdeur et la beauté de l'environnement font du bien à la tête. Au bout de 20 kms de grimpette,notre premier col japonnais,Fuji 874 m,que nous atteignons sous une pluie torrentielle. Petite descente,avant que cela ne grimpe à nouveau,la pluie redouble de violence,le brouillard se met de la partie,la totale. Moto Hakone,Mecque touristique,désertée en ce jour de déluge,lieu plaisant situé sur les rives de l'Ashino-Ko(Ko signifie lac) offrant toutes les activités inhérentes à ce genre d'endroit,une superbe avenue bordée de cèdres. La pluie est impitoyable,le brouillard rend la visibilité nulle,impossible de continuer dans de telles conditions. Se poser certes,mais où ? Nous finissons par dénicher un abri bus fermé muni de bancs,un coup d'oeil sur les horaires,peu de bus et le dernier n'est pas tard. Sans doute pas l'idéal,nous y sommes un peu à l'étroit en compagnie de nos bucéphales dans ce clapier à lapin mais trempée jusqu'aux os et tremblotante je m'y sens comme dans un hôtel 5 étoiles. Nous étalons notre campement de romano,pas un chat dans les rues,pas un seul passager potentiel pour le bus,café,dînette avant de nous endormir comme des bienheureux,seuls au monde,sur nos bancs de fortune,demain il fera jour !!!!
Le soleil fait son apparition en même temps que la route se met à grimper furieusement,coup de bambou dans un premier temps,je ne m'y attendais pas,avant de mouliner consciencieusement en prenant mon mal en patience. Enfin nous laissons derrière nous les paysages urbains pour nous retrouver au sein d'une superbe nature luxuriante,forêts de cèdres,cyprès,pins,bambous... Incroyable la rapidité du changement de décor. Montée qui nique les pattes,flot ininterrompu de véhicules(nombreux bus)la verdeur et la beauté de l'environnement font du bien à la tête. Au bout de 20 kms de grimpette,notre premier col japonnais,Fuji 874 m,que nous atteignons sous une pluie torrentielle. Petite descente,avant que cela ne grimpe à nouveau,la pluie redouble de violence,le brouillard se met de la partie,la totale. Moto Hakone,Mecque touristique,désertée en ce jour de déluge,lieu plaisant situé sur les rives de l'Ashino-Ko(Ko signifie lac) offrant toutes les activités inhérentes à ce genre d'endroit,une superbe avenue bordée de cèdres. La pluie est impitoyable,le brouillard rend la visibilité nulle,impossible de continuer dans de telles conditions. Se poser certes,mais où ? Nous finissons par dénicher un abri bus fermé muni de bancs,un coup d'oeil sur les horaires,peu de bus et le dernier n'est pas tard. Sans doute pas l'idéal,nous y sommes un peu à l'étroit en compagnie de nos bucéphales dans ce clapier à lapin mais trempée jusqu'aux os et tremblotante je m'y sens comme dans un hôtel 5 étoiles. Nous étalons notre campement de romano,pas un chat dans les rues,pas un seul passager potentiel pour le bus,café,dînette avant de nous endormir comme des bienheureux,seuls au monde,sur nos bancs de fortune,demain il fera jour !!!!
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