Nouvelle Zélande & Japon
Auckland,le
6.06.2013
Gilles qui se sent un
peu mieux veut que notre dernier jour au pays des kiwis soit
mémorable,visite guidée de la ville,ses divers points de vue,ciel
bouché,vent à décorner les boeufs,ça caille dur!!!!!!
Comme beaucoup de
villes néo zélandaises,Auckland est très étendue,construite à
flancs de collines,nombreux parcs d'un vert éclatant,arbres
splendides,balade sympa. Détour par la boulangerie allemande,avant
qu'il ne nous emmène en Alaska,musée et aquarium géant où j'aurai
le bonheur d'admirer des pingouins, comme une môme devant un
gâteau au chocolat géant,spectacle fascinant.
Retour à la
maison,terminons nos bagages dans le calme et la sérénité,pas trop
mal organisés pour une fois. Gilles qui nous pourrit jusqu'au bout
nous mitonne un repas gargantuesque et succulent,magrets de
canard,pomme-de-terre au four et choucroute. Jeu de société,style
monopoly,pour clore cette excellente soirée,Claudia nous bat tous à
plate couture.
Notre avion décolle aux
aurores,devons quitter la maison à 3 h du matin,bref repos pour les
hommes,parfaite nuit blanche pour moi,avant que nous ne chargions nos
bagages sur la remorque louée par les soins de Gilles.
Gilles ne se contente pas
de nous lâcher à l'aéroport,peut-être veut-il s'assurer que nous
larguons bien les amarres,mais nous accompagne jusqu'à la fin,nous
offrant un dernier café,quelques succulentes gâteries et pour moi
un pull en mérinos en prévision d'une froide météo,j'en ai la
larme à l'oeil et me sens toute remuée. L'heure des au revoir a
sonné,Gilles mon ami,je me sens triste de te quitter et tu vas me
manquer,je n'ai pas les mots pour l'écrire avec des mots, tout
simplement MERCI,pour ta phénoménale générosité,disponibilité
…... liste beaucoup trop longue pour être exhaustive,je ne peux
que te remercier d'être qui tu es,envie de te revoir un jour,quelque
part pour un juste retour d'ascenseur,en attendant,bon vent et que la
vie te soit douce.
Japon
Narita,le
6-7.06.2013
Etape:18
kms
Fatigue bien
installée,les fesses à peine posées dans mon siège que déjà mes
yeux se ferment pour ne s'ouvrir qu'au terme de ce premier vol,escale
de 2 h 30,Gold Coast(Australie),je me sens toute émue de fouler le
sol de ce pays tant aimé où il ne me déplairait pas de refaire un
petit tour de roue,je me console en me disant qu'au moins je n'ai pas
à y subir les infernales formalités douanières durant lesquelles
on ne manquerait pas de nous y piquer les succulentes gâteries
offertes par Gilles,nous prenons notre temps pour les savourer à
leurs juste valeur,ne sachant pas de quoi sera fait notre avenir
culinaire. N'ayant pas besoin de récupérer nos bagages,attente
somnolente en observant le va et vient de la foule bigarrée qui
m'entoure.
2
ème vol sans encombre,mis à part les pleurs colériques et répétés
d'un enfant,à qui,je dois humblement l'avouer,je tordrais volontiers
le cou,c'est ma tendre âme maternelle. Jambes au repos,rien à
voir,je sombre dans un profond sommeil,lorsque les cris hystériques
du tendre et joyeux chérubin,m'en laissent l'occasion.
Catapultés
dans l'hémisphère nord,zombies somnambuliques,démarche
d'automate,je foule pour la première fois de ma vie,le sol japonais.
Destination que nous avions annoncée comme finale au départ de la
France,il y a maintenant bientôt 3 ans,certes quelques petits tours
et détours mais nous y sommes,je peine à y croire !!!!!! Formalités
douanières d'une simplicité et rapidité ahurissantes,sourire à la
caméra,empruntes digitales,petit carré de papier collé dans le
passeport,ticket gratuit pour notre séjour au Japon et ce jusqu'au 4
septembre. Nos sacoches font leurs apparition une à une sur le
carrousel des bagages,le compte est bon,nos bucéphales arrivent
entre les bras d'un diligent japonais qui se démène comme un beau
diable pour apporter à tout un chacun dans les plus brefs délais,son
bagage sur dimensionné,barda en équilibre précaire sur la
chariote,passage de douane éclair et sans douleur,un grand
sourire,même pas un regard sur tout notre barda,heureux changement
par rapport aux deux précédents pays.
Montres reculées
de 3 heures,plus que 7 heures de décalage horaire avec nos pays
respectifs,bienvenus au Japon,l'Empire du soleil levant. Première
rencontre avec la technologie ultra moderne du monde japonais: les
goguenots,un siège ressemblant à un poste de pilotage,un nombre
ahurissant de boutons, jet pour nettoyage des fesses,imitation du
bruit de la chasse d'eau,chauffage du siège et j'en passe.......je
cale lorsqu'il s'agit de trouver celui destiné au tirage de la
chasse d'eau??????
19 h 30,nuit
noire et profonde,températures enfin des plus agréables,première
cigarette dans les fumoirs prévus à cet effet(interdiction de fumer
dans la rue),barda étalé sur le trottoir,les choses sérieuses
peuvent commencer. Malgré la grosse fatigue,Patrick remontera,nos
bucéphales,avec une dextérité qui lui est peu coutumière.
23 h
fermeture de l'aéroport de Narita,où va-t-on dormir,pas vraiment le
temps de se poser la question, déjà un officier de la sécurité
vient nous voir,nous proposant de dormir sur les banquettes à
l'intérieur du hall principal,soulagement!!!!!! Un agent de police
se charge de relever le pédigrée(nom,numéro de passeport..)de tous
les dormeurs potentiels,nous ne sommes pas les seuls,avant que nous
ne puissions nous allonger sur des banquettes plutôt confortables.
Hall brillamment éclairé,version japonaise et anglaise d'un haut
parleur nous serinant que l'escalator monte jusqu'au 2ème étage et
que la prudence est de mise,un brin énervant. Malgré tout,je ne
tarde pas à sombrer dans le sommeil le plus profond. Réveil au
petit matin,la foule des employés et des futurs voyageurs a envahi
les lieux,pas d'agitation cependant. Tête dans le cul,neurones en
vrac,la mise en route est difficile.
Ciel blême
nous accueillant à la sortie de l'aéroport,pas de stress pour ces
premiers coups de pédale qui se donnent sur le trottoir,tout comme
les suivants d'ailleurs,piste cyclable faite de trottoir et de petite
allées jusqu'à la ville de Narita. Univers principalement
bétonné,au-dessus de nos têtes, balai incessant des avions,seuls
quelques maigres arbres jalonnent notre route,le changement de décor
est de taille!!!!!!
Mal aux
pattes,manque de lucidité,fatigue importante,l'excitation de
découvrir ce nouveau monde,me tient,cependant,largement éveillée.
Narita,petite ville ne débordant pas d'activité,une première halte
dans un restaurant,Patrick y quémande avec force gestes et succès
un peu d'eau chaude pour notre café( avons abandonné notre réchaud
en Nouvelle Zélande).
Narita,ville moderne
qui a préservé en son sein,un vieux quartier et quelques temples.
Oubliée la fatigue tandis que,pas une minute à perdre, nous partons
à la découverte.
Au gré de notre
route,visite des temples qui la jalonnent,sobriété,élégance,finesse
d'exécution,émerveillés,nous sommes conquis par leurs
beauté,l'appareil photo crépite joyeusement.
Yakushido Temple
Naritasan Temples
Le
supermarché,première incursion. Hallucinée par tous ces nouveaux
produits que je ne connais pas et qui,pour simplifier les choses ne
portent aucune indication en anglais. J'ai beau m'exhorter à
l'achat,nos ventres crient famine,rien n'y fait,mon panier refuse de
se remplir,je ressortirai au bout d'un temps infini avec 1 l de café
en berlingot comme seule acquisition et ne peux face à mon
impuissance qu'appeler mon poussin à la rescousse. Une éternité
s'écoulera avant qu'il ne ressorte victorieux,un nouveau réchaud et
des denrées(pain de mie,soupes de nouilles....)qui assureront notre
survie en ce jour.
La fatigue est
bien trop présente pour imaginer poursuivre notre route,ne nous
reste plus qu'à trouver un lieu où,nous poser dans un premier temps
avant d'y dormir. Sillonnons les rues de la ville avant de découvrir
le parc d'Akasaka,espace de verdure,tables et bancs,des WC,aire de
jeux pour enfants,l'endroit semble idéal et comme on ne change pas
une équipe qui gagne décidons de nous y installer.
Jouissons d'un calme absolu tandis qu'une vie tranquille s'agite
autour de nous,familles ,promeneurs en compagnie de leurs
toutous,coureurs,cyclistes... Rencontre avec un Japonais d'un certain
age qui baragouine quelques mots d'anglais,brin de causette fort
sympathique,il nous offrira en partant bouteilles de thé et
limonade,larmes à l'oeil,émotion. 19 h et la nuit tombe,soupes de
nouilles avalées,premières piqûres de moustiques l'installation de
notre guitoune s'impose.
Makuhari,le
8.06.2013
Etape:
43 kms
L’empire du soleil
levant porte bien son nom,4 h du matin,à mon grand désespoir,il
fait déjà jour. Douceur d'un début d'été, au petit matin,pluies
annonciatrices de la future saison à venir(la perfection n'est
définitivement pas de ce monde!!!),nuit presque parfaite,avons
retrouvé une grande partie de notre fraîcheur.
Entre trottoirs et
pistes cyclables,point de place pour nos bucéphales sur la route
bien trop étroite, poursuivons tranquillement notre chemin,univers
principalement bétonné ponctué de temps à autres de petits
jardins,plantations de thé,cimetières..... oasis de verdure au sein
de toute cette urbanisation,une circulation pour l'heure point trop
dense,relaxes les japonais au volant,allure tranquille,pas un coup de
klaxon.
Makuhari,mégapole,hauts
buildings ultra modernes s'élançant dans le ciel,béton,centres
commerciaux,foule tranquille hantant les trottoirs à pied ou en
vélo,la périphérie de Tokyo déjà. Nous sommes étonnés d'y
trouver en bord de canal un parc,espace vert incongru entre
échangeurs et autoroutes,WC,nous sommes preneurs. Univers de
quiétude ombragé au milieu de la jungle urbaine,paradis des oiseaux
et des sans abris,c'est pour nous.
Rituel de fin
de journée,café,soupes de nouilles,installation de notre guitoune
et tout le monde au pieu,comme des poules!!!!!!
Tokyo,le 9.06.2013
Etape:
45 kms
Après une
parfaite nuit de sommeil en dépit des nuisances sonores,départ pour
la capitale,Tokyo,incroyable mais vrai,je ne pense même pas à
flipper à l'idée de me rendre dans cette mégapole,est-ce
l'ambiance relaxe dans laquelle j'évolue depuis que je suis au
Japon???
Balade qui n'a
rien de bucolique,monde étourdissant,de routes,autoroutes,voies de
chemins de fer,métros aériens,ponts enjambant de larges
rivières........spaghettis qui s'enlacent et s'entrelacent sans
jamais vraiment faire de nœuds se taillant un chemin compliqué au
sein de la forêt de buildings. Que je me sens petite sur mon
bucéphale, ma route se faufile et s'enfile entre trottoirs et pistes
cyclables,bande parfois des plus étroites,qui met à l'épreuve mon
sens de l'équilibre,slalom entre les poteaux,les piétons,les autres
vélos...... une attention de tous les instants,tandis que les
nombreux panneaux d'indication routiers défilent,difficile parfois
de faire son choix parmi toutes les options offertes. Ronronnement du
trafic sans un coup de klaxon. Tokyo,nous arrivons,suite au prochain
épisode!!!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire