Japon
Himeji,le
6.07.2013
Etape
: 85 kms
Dernière
soirée en compagnie de Henry et Mana,un bon repas autour duquel,nous
refaisons le monde,tirons des plans sur la comète,parlons voyage.
Ne me reste plus qu'à profiter d'une bonne nuit de sommeil dans un
vrai lit,m'est avis que cela n'est pas prêt de m'arriver pendant un
temps certain !!!!!!
Reposés,pimpants,nous
retrouvons la route au cours d'une étape,une fois de plus,urbaine.
Traversée de la ville de Kobe, tristement célèbre pour son énorme
tremblement de terre de 1985,tuant plus de 6'000 personnes et
détruisant complètement la ville,qui tel le phœnix a su renaître
de ses cendres,étendue,aérée,construite à flanc de collines,elle
affiche des airs résolument modernes et cosmopolites,n'avons pas pour
autant envie de nous y arrêter. Au
menu,circulation,circulation,nombreuses collines,chaleur,ciel gris
chargé d'humidité électrique.
Himeji,550'000 habitants,la
taille se réduit,normal,nous nous sommes d'ores et déjà farcis
toutes les plus grandes villes du pays,cela ne peut aller qu'en
s'arrangeant!!!!! Principalement réputée pour son château,le plus
visité et mieux conservé du Japon,le mieux conservé certes,mais en
pleine réfection !!!!!! Au pied du château,un magnifique parc, nous
avons juste le temps d'y trouver refuge avant qu'un violent orage
n'éclate. Petit abri de bois,comme posé là juste pour nous. Popote
et installation de notre moustiquaire,désormais il fait bien trop
chaud pour imaginer dormir sous notre guitoune,avant de prendre le
train pour une excellente nuit de sommeil.
Okayama,le
7.07.2013
Etape:87
kms
Himeji Jo (Jo signifie
château en japonais),bien qu'en réfection à l'heure actuelle un
des rares château,construit en 1580,ayant survécu aux tumultes de
l'Histoire,bâtiment élégant surnommé en raison de sa
couleur,château de l'aigrette,un vrai bonheur que de se promener au
petit matin dans son parc,moment de quiétude avant de nous jeter à
nouveau dans le flot de la circulation.
Etape
urbaine,typiquement japonaise,au rythme des feux
rouges,trottoirs,route vallonnée mais sans excès,le thermomètre
grimpe. Okayama ,un superbe et grand parc le Korakoen (Koen parc en
japonais) sur les rives de la rivière(gawa) Asahi au pied de
l'Okayama Jo,le château du corbeau en raison de la couleur noire de
ses façades. Construit en 1597 détruit au cours de la 2 ème guerre
mondiale,reconstruit en 1966,ses murs de pierres sèches sont
impressionnants.
L'endroit est des plus
plaisant et paisible,douche dans les WC à l'aide de
bouteilles,lessive dans le lavabo, moustiquaire astucieusement
accroché par les soins de Patrick dans les branches d'un arbre.
Bonheur et plénitude loin,très loin du bruit et de la fureur
urbaine. Les hordes de moustiques nous dévorant tout cru sonne
l'heure du retrait dans nos couches.
Kurashiki,le
8.07.2013
Etape:28
kms
Superbe nuit de
sommeil,réveil en musique,un brin de gymnastique en compagnie de
mamitas qui se font un plaisir de me montrer quelques exercices pour
raffermir le fessier????? Au pays du soleil levant à l'instar de la
population,commerces,bureaux,banques ouvrent plutôt tard entre 9 et
10 h . Le temps de faire un peu de lèche vitrine,dans les rues
modernes de la pimpante Okayama 700'000 habitants. Le Japon pays de
haute technologie,lorsqu'il s'agit de changer de l'argent retour à
l'âge de pierre. Patrick s'y colle,tandis que je poireaute,au bout
de 45 minutes,il s'en revient dépité et bredouille. La banque de la
poste,seul endroit susceptible de changer de l'argent,pourtant les
banques ne manquent pas,lui demande une adresse et un numéro de
téléphone au Japon,il y va au flan,écrit n'importe quoi,mais est
rapidement découvert,pas d'argent pour l'impudent fraudeur. Ayant
conservé les coordonnées de notre ami Henri d'Amagasaki,à mon tour
de tenter ma chance. Papier dûment rempli,suspicieux,on me passe à
la question,il suffit de répondre avec aplomb et assurance en
brodant un peu,cela marche,on me donne un numéro et là je ne sais
pas ce qu'ils foutimassent avec mon oseille mais il faudra que
j'attende 45 minutes avant qu'il ne me revienne avec force sourires
et courbettes transformé en Yen,belle leçon de zénitude,soleil au
zénith,matinée becquetée.
La
saison des pluies ne semble déjà plus qu'un lointain souvenir,les
nuages ont quitté le ciel désormais d'un bleu azur,le soleil darde
ses incandescents rayons,l'été sera chaud,l'été sera beau dans le
tee shirts et les maillots et si vous manquez de chaleur,nous pouvons
vous en envoyer,je sens que nous allons en avoir à revendre.
Route
une fois de plus circulante,jalonnée de nombreux feux rouges,qui ma
foi me laissent largement le temps de me curer le nez,parfaire mon
maquillage voir même me vernir les ongles,c'est au choix.
Kurashiki 450'000
habitants,au premier regard,nous pourrions croire que nous nous
sommes trompés de ville,nous y sommes venus pour ses vieux quartiers
et temples et c'est une cité japonaise moderne et bourdonnante qui
s'offre à nous. Il nous suffit cependant de tourner à l'angle d'une
rue pour que le temps s'arrête et changer d'époque,canal bordé de
saules pleureurs,maisons traditionnelles,temples,c'est superbe. Pour
l'heure repos,les rues sont chauffées à blanc,nous fondons comme
neige au soleil. Kurashiki ne renferme que peu d'espace vert,un parc
riquiquite dans lequel nous nous installons pour un après-midi
végétatif. Prenons plaisir à flâner dans les rues au coucher du
soleil,avant de nous installer dans notre parc devenu avec la nuit un
peu plus hostile,bruit de la circulation,moustiques,manque d'espace
pour installer notre couche et chaleur épouvantable,cela fait
beaucoup pour un seul homme,nous avons connu bien pire,nous devrions
pouvoir faire avec.
Tomo-no-ura,le
9.07.2013
Etape:64
kms
Ma nuit ne fut pas trop moche,quant à Patrick il me suffit de regarder sa bouille,son manque chronique de sommeil,commence à m'inquiéter. Toujours à la recherche du Japon rural de nos rêves,qui semble pour l'heure avoir été irrémédiablement rayé de la carte par notre civilisation moderne «enfanteuse» de buildings en béton,complexes commerciaux où les industries tiennent le haut du pavé et les routes qui pavent notre quotidien ne sont plus que synonyme de ciment,trafic,nuisances sonores en tous genres,un monde qui en ce jour me semble allé trop vite et trop loin mais surtout sans possibilité de retour.
Pèlerin japonais ayant marché depuis l'île de Hokkaido |
Chaque ville possède sa propre plaque d'égout |
Toujours aussi marrant le français japonais |
Routes
trottoirs,villes qui se succèdent sans interruption,les kilomètres
défilent,malgré les nombreuses embûches jalonnant mon parcours,je
philosophe,les fesses posées sur ma selle,serait-ce le début d'une
certaine zénitude ???? Patrick quant à lui râle tout ce qu'il
peut,le trafic,la mocheté ambiante,la légion de feux rouges,il en
grille un maximum,toute Suissesse et malhabile que je suis,je n'ose
pas trop,mon retard s'accumule rapidement,ma moitié m'attend lorsque
la route bifurque,à être ainsi toujours à la traîne,je me sens
comme un boulet,mais je ne peux pas faire mieux.
Tomo-no-ura,l'entrée
de la ville une succession d'industries,bétonné le bord de mer,un
peu crade le port de pêche,à première vue pas terrible,mais en y
regardant de plus près,les rues paisibles renferment de belles
vieilles maisons traditionnelles,de beaux temples et la vie semble
s'y écouler plus lentement qu'ailleurs.
Un parc
sympa,un grand abri de bois,nous nous y sentons comme à la maison,de
quoi couler un après-midi tranquille,douche,lessive,visite de
quelques temples en fin de journée. Les passants y sont
particulièrement sympathiques et même si nous ne comprenons
rien,ils nous font volontiers un brin de causette,l'occasion de faire
connaissance avec nos voisins de palier,petit famille qui se marre de
nous voir installer notre campement et faire à manger,ils nous
offriront pommes-de-terre et boissons fraîches,nous proposant de
prendre une douche,le tuyau du jardin fera parfaitement l'affaire.
Rien de mieux qu'une tête de poisson pour combattre le mauvais sort |
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